À Paris, lundi soir, un meeting unitaire à gauche lançait les semaines de mobilisations à venir.
Une
soirée, à la veille du mois de mai, sous forme de « coup d’envoi des
mobilisations ». Lundi soir, le secrétaire national du PCF, Pierre
Laurent, trouvait la formule pour qualifier le meeting unitaire sur une
place de la République sous la pluie. Quelque deux cents personnes ont
répondu à l’appel de neuf organisations – entres autres PCF, NPA,
Ensemble !, Génération. s ou encore EELV –, auteurs d’un tract commun
sur la réforme de la SNCF, distribué ce soir-là. Il n’y était pas
seulement question de la lutte des cheminots. Salariés de La Poste, de
l’AP-HP, de PSA, de Carrefour, d’Air France… les témoignages
s’enchaînent, chaque singularité démontrant une certaine cohérence :
manque de budgets, profits exorbitants et attaques tous azimuts contre
les salariés.
Devant eux, les personnalités politiques sont postées au
milieu du public, avant de monter à la tribune. Chacun y pointera la
nécessaire unité à gauche pour « désavouer » Emmanuel Macron, selon les
mots de Guillaume Balas, remplaçant Benoît Hamon pour Génération.s. Ce
même Macron dont « le gouvernement tente de nous sectoriser pour nous
diviser », pointe quant à elle Sandra Régol (EELV). Si Jean-Luc
Mélenchon, depuis Marseille hier, voit lui aussi que « la jonction des
forces est en train de se faire », les insoumis, invités, brillaient par
leur absence. « Ceux qui ne comprennent pas que l’unité est essentielle
dans ce conflit, ils reviendront de toute façon, parce qu’ils n’auront
pas le choix », lâche à leur encontre Olivier Besancenot (NPA).
« Il faut additionner nos forces, nos initiatives et nos
énergies (…). Tous ceux qui se mobilisent dans le pays doivent
continuer, généraliser les luttes et s’unir pour gagner », estime de son
côté Pierre Laurent, qui propose une journée de mobilisation nationale
où « tout le monde pourrait converger » contre la politique du
gouvernement. Le but : « faire mentir » le chef de l’État qui, aux
États-Unis, « parlait du conflit social au passé », avance Olivier
Besancenot, pour qui ce mois de mai « sera beau ». Le 3 mai, avec les
enseignants et les lycéens, le 5 mai pour la « fête à Macron », ou
encore le 22 mai, aux côtés des fonctionnaires et hospitaliers… « Il
faut tenir et ils (les grévistes – NDLR) tiennent ! Vous êtes tous des
relais et c’est cette semaine que ça se joue », rappelle Fabien
Villedieu (SUD rail). Maya, étudiante à l’université Paris-III, dont le
site Censier était évacué lundi matin, a donné sa vision d’un « plan
B » : « Le mouvement doit se propager vers l’extérieur. Et dans la rue
personne ne peut être délogé. »
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