La trêve humanitaire repoussée
Elle avait été annoncée pour ce jeudi. La trêve humanitaire de quatre jours négociée dans le cadre des accords entre Israël et le Hamas, en contrepartie de la libération de cinquante otages, a finalement été repoussée. En cause : des discussions de « dernière minute » liées aux modalités de libération et au choix des otages, qui devraient être, selon les annonces faites hier, des femmes et des enfants âgés de moins de 19 ans.
« Le Qatar, en coordination avec les Égyptiens et les Américains, devrait annoncer dans les heures qui viennent aujourd’hui l’heure du début de la trêve », a toutefois précisé sous couvert d’anonymat à l’AFP, un responsable palestinien.
En attendant un déluge de feu continu de s’abattre sur la bande de Gaza, comme le montrent ces images relayées sur X (ex-Twitter) par Taoufiq Tahani, le président d’honneur de l’association France-Palestine solidarité.
L’Iran met en garde contre une extension du conflit si la trêve ne dure pas
« La guerre va s’étendre » si le cessez-le-feu sur Gaza – prévu pour quatre jours — « ne dure pas » : c’est ce qu’a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian – dont l’État soutient le Hamas —, dans une interview à la chaîne Al-Mayadeen, basée à Beyrouth, selon l’agence de presse iranienne Fars, relayée par l’AFP.
L’ambassadeur palestinien à l’ONU, Riyad Mansour, a, pour sa part, plaidé pour faire en sorte que cette pause humanitaire soit l’occasion d’empêcher la « reprise de l’agression » israélienne contre la bande de Gaza : « Des centaines d’enfants palestiniens ne vont pas être tués grâce à cette trêve. Nous leur devons à eux et à tous les civils de la bande de Gaza de mettre un terme définitif à cette attaque criminelle contre le peuple palestinien », a-t-il ainsi déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le directeur de l’hôpital Al-Shifa aurait été arrêté par l’armée israélienne
Selon le docteur Khaled Abou Samra, chef de service à l’hôpital Al-Shifa, pris d’assaut la semaine dernière par l’armée israélienne, le directeur de l’établissement, Mohammed Abou Salmiya, aurait été arrêté par des soldats israéliens.
« Le docteur Mohammed Abou Salmiya a été arrêté avec plusieurs autres cadres soignants », a-t-il indiqué à l’AFP, jeudi matin. Une information qui a suscité de nombreuses réactions indignées, comme celle de Muzna Shihabi, ancienne membre de l’équipe de négociation palestinienne lors des Accords d’Oslo, qui a réagi sur X, à cette nouvelle : « Imaginez une armée d’occupation kidnapper le directeur de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière. Eh bien ça s’est passé à Gaza. Israël a kidnappé le directeur de l’hôpital Al Shifa. Ce matin. Trêve, vous dites ? »
Gaza, lieu « le plus dangereux au monde pour un enfant », dénonce la directrice de l’Unicef
« Plus de 5 300 enfants palestiniens auraient été tués en seulement 46 jours, cela représente 115 enfants par jour, pendant des semaines et des semaines », a déclaré, le 22 novembre, Catherine Russell, la présidente de l’Unicef, devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Cela représente ainsi 40 % des morts, sans compter les 1 200 enfants portés disparus sous les décombres des bombardements.
La bande de Gaza est devenue « l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant », estime Catherine Russel, pour qui les pauses humanitaires ne sont « pas suffisantes » pour arrêter ce « carnage ».
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