Nous publions un appel signé à ce jour par près de 420 signataires demandant un cessez-le-feu et la libération des prisonniers politiques palestiniens.
Texte collectif
Le 7 octobre, un nouveau cycle de terreur et de violence armée inouïe s’est ouvert au Proche-Orient. Mille deux cents civils israéliens ont perdu la vie dans les attaques terroristes organisées par le Hamas en territoire israélien et des dizaines d’otages sont toujours détenus. L’immédiate réponse militaire lancée par le gouvernement d’extrême droite coloniale de Benyamin Netanyahou ajoute de la guerre à la guerre, du chaos au chaos, des morts aux morts : plus de 14 000 à ce jour, selon les sources gazaouies, dont un nombre massif d’enfants.
Aucun crime ne répare un crime. La guerre entre Israël et le Hamas est le symptôme de l’échec d’une solution politique mais aussi le déni de celle-ci, pourtant demandée courageusement par les familles des otages israélien·nes qui manifestent à Tel-Aviv. Indissociable d’un cessez-le-feu immédiat, la construction de cette réponse politique ouvrant sur une perspective de paix juste et durable peut s’appuyer sur des hommes et des femmes qui sont prêts à en être les artisan·es.
Côté israélien, la figure de paix est souvent venue d’ancien·nes militaires. Côté palestinien, une personnalité connue de tous et emprisonnée depuis vingt et un ans dans les geôles israéliennes incarne cette perspective de paix, c’est Marwan Barghouti, député du Conseil législatif palestinien.
Pourquoi cet homme ? Plébiscité par son peuple, fidèle aux convictions du mouvement national palestinien, critique des impasses de l’après-Oslo, il a montré à plusieurs reprises qu’il pouvait porter la dynamique d’une solution à deux États, dans l’architecture des résolutions onusiennes et des frontières de 1967.
Tou·tes les diplomates et expert·es de la situation proche-orientale savent que la libération immédiate de celui qui a été surnommé le « Mandela palestinien » est une des clés de la solution politique dont les peuples palestinien et israélien ont besoin pour vivre en paix.
Pour engager enfin la construction d’une paix juste et durable, exigeons un cessez-le-feu immédiat, le retour de tous les otages dans leur famille, et mobilisons-nous pour obtenir la libération de Marwan Barghouti et de tous les autres prisonnier·es politiques palestinien·nes.
Parmi les premiers signataires : Fatiha Aggoune, Étienne Balibar, Aurélie Biancarelli, Michel Billout, Jacques Bourgoin, Laurence Cohen, Leïla Cukierman, Françoise Davisse, Pierre Dharréville, Elsa Faucillon, Anaïs Fley, Edgard Garcia, Fabien Gay, Patrick Le Hyaric, Jean-Claude Lefort, Mathilde Panot, Lydia Samarbakhsh, Pascal Savoldelli, Leïla Shahid, Bernadette Sire, Bernard Vera, Marie-Christine Vergiat, Francis Wurtz, Françoise Zinger.
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