vendredi 24 novembre 2023

Début de la trêve entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza


 La trêve a officiellement commencé : Israël doit libérer, ce vendredi 24 novembre, 24 femmes et 15 adolescents palestiniens en échange des 13 premiers otages. Les combats devraient diminuer, voire se stopper, pendant quatre jours.

Début de la trêve entre le Hamas et Israël dans la bande de Gaza

La trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza est entrée en vigueur ce vendredi à six heures, et doit être assortie de la libération, dans l’après-midi, de 13 otages contre des prisonniers palestiniens. La branche armée du Hamas a déclaré que pour chacun des otages relâchés, trois prisonniers palestiniens, des femmes et des jeunes, seraient libérés. La ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, n’a pas souhaité indiquer si des Français figuraient parmi les otages que le Hamas s’est engagé à libérer. La cheffe de la diplomatie a déclaré « espérer qu’il y [ait] des Français parmi [eux] » ; « nous y travaillons, et j’espère que demain je pourrai vous dire : “Oui, il y avait des Français” ».Le président palestinien, Mahmoud Abbas, ainsi que ses homologues égyptiens, Abdel Fattah Al-Sissi, et américain, Joe Biden, ont salué l’accord conclu. Cette « trêve humanitaire doit permettre de négocier les conditions d’un cessez-le-feu » qui doit être « aussi durable que possible », a plaidé le président français, Emmanuel Macron. L’ONU a parlé de « pas important », mais a estimé que « beaucoup reste à faire ».

Selon le quotidien israélien progressiste Haaretz, des alarmes ont retenti « quinze minutes après le début de la trêve » dans les kibboutz de Kissoufim et Ein Hashlosha, proche de la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Des alarmes confirmées par l’armée israélienne et « Tseva Adom » (« couleur rouge »), l’application qui alerte de l’arrivée imminente de roquettes. Une autre alarme avait retenti un quart d’heure avant la trêve à Nir Oz, également proche de la frontière.

L’armée israélienne interdit aux Gazaouis de se déplacer vers le nord

Des tracts en arabe ont été lancés depuis les airs par l’armée israélienne et préviennent : « La guerre n’est pas encore finie. » « Revenir dans le nord est interdit et très dangereux ! », soulignent les tracts, l’armée israélienne considérant le nord de la bande de Gaza, d’où ont fui vers le sud des centaines de milliers de Palestiniens, comme une zone de combat.

« La pause humanitaire est temporaire. Le nord de la bande de Gaza est une zone de guerre dangereuse, et il est interdit de se déplacer vers le nord. Pour votre sécurité, vous devez rester dans la zone humanitaire au sud », insiste Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne, précisant qu’« il n’est possible de se déplacer du nord de la bande de Gaza vers le sud que via la route Salah Al-Din ». Avant l’entrée en vigueur de la trêve, l’armée israélienne a détruit un tunnel dans la zone de l’hôpital Al-Shifa.

Londres double son aide humanitaire et appelle au « plein respect » de l’accord

Le Royaume-Uni va doubler son aide humanitaire pour Gaza avec l’annonce, ce vendredi, du déblocage de 30 millions de livres supplémentaires (34,5 millions d’euros) et appelle à ce que l’accord conclu entre Israël et le Hamas soit « respecté pleinement ». Les fonds supplémentaires seront consacrés « à de l’aide vitale, telle que des abris et du matériel médical », a affirmé, cité dans un communiqué, le ministre des Affaires étrangères David Cameron, actuellement en déplacement dans la région.


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