lundi 14 mai 2012

Fralib : "L'entreprise est désormais sous le contrôle de la CGT et Hollande doit tenir ses promesses".

Depuis vendredi, les salariés de Fralib occupent leur usine, pour empêcher le patron de démonter et déménager les outils de production pendant le weekend. La direction veut fermer en urgence, avant que le nouveau gouvernement de François Hollande, qui avait promis de sauver l’usine, ne soit au pouvoir.
L'occupation de l'usine de Géménos depuis vendredi, "c'est inacceptable dans un Etat de droit. Un tel coup de force avec des individus cagoulés, armés de battes de base-ball et de matraques, ce n'est pas de l'action syndicale, c'est une opération commando!", a déclaré M. Witvoët, PDG d'Unilever France, dans le Parisien de ce dimanche.
Ce qui est inacceptable dans un état de droit, c’est qu’un patron ose engager une entreprise de sécurité privée contre ses employés et profite des quelques jours de vacance du pouvoir d’après l’élection présidentielle pour organiser le déménagement des outils de production… Et le patron de renchérir : "Nous avons d'ailleurs déposé plainte pour menaces physiques auprès de la gendarmerie. Je demande à chacun le respect des décisions de justice et la fin de cette occupation illégale. " La gendarmerie assure pourtant qu’il n’y a eu aucune violence physique.
De la légitime défense
Les salariés de Fralib en lutte pour le maintien de l'usine de thés Lipton et d'infusions Elephant à Gémenos (Bouches-du-Rhône),  espèrent que le gouvernement de François Hollande oeuvre en leur faveur. "La direction veut nous fermer avant que le nouveau gouvernement ne s'installe" s’alarme Olivier Leberquier, syndicaliste de la CGT. Et le syndicat d’affirmer : "Cette situation totalement intolérable place les travailleurs de Fralib et leurs élus syndicaux, en situation de légitime défense pour sauvegarder leur usine. […] Vendredi, au petit matin, les salariés de Fralib ont repris pleine possession de leur usine et de leur outil de travail, outil que nous avons toujours affirmé protéger pour permettre la mise en œuvre de notre solution alternative. Si des dérapages pouvant conduire à des drames humains se produisaient, ils seraient de la seule responsabilité de la direction de Fralib du groupe Unilever et du gouvernement encore en place avant le passage de responsabilité au nouveau Président de la République et son gouvernement." François Hollande s’était engagé durant la campagne présidentielle, à éviter la fermeture.

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