Attac se réjouit de la défaite de Nicolas Sarkozy, qui pourrait
représenter la première défaite politique en Europe pour les tenants de
l' hyperaustérité. Elle sanctionne l’arrogance d’un président au
service d’une oligarchie insatiable. Elle exprime la résistance
populaire aux politiques d’austérité, qui s’est manifestée en France par
le grand mouvement de 2010 contre la réforme des retraites. Elle
suscite l’espoir des peuples d’Europe du Sud, confrontés aux terribles
ravages des politiques de la « Troïka », Commission européenne, BCE et
FMI. Surtout qu’au même moment se dessine une percée historique de la
gauche de résistance aux élections législatives en Grèce, avec une chute
des deux partis de gouvernement qui ont mené aux plans d’austérité et à
la débâcle du pays.
Mais si le soulagement est grand, l’espoir est fragile. La pression
des marchés financiers va monter dans les semaines qui viennent pour
contraindre François Hollande à ratifier le Pacte budgétaire imposé par
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, avec en guise de « renégociation »
quelques vagues déclarations et mesurettes européennes sur la
croissance. Ce nouveau traité qui interdit les déficits publics et
impose une austérité sans limite, doublée d'un productivisme aveugle qui
met à mal la nature, le travail et le travailleur, va pourtant enfoncer
l’Europe dans la dépression.
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