Jean-Luc Mélenchon s'est rendu à Libercourt, jeudi 24
mai, pour rencontrer les habitants de cette commune du bassin minier
rongée par le chômage et la précarité. Reportage.
Après avoir quitté quatre jours la 11ème circonscription, Jean-Luc
Mélenchon est de nouveau en campagne, ce jeudi 24 mai. Pour son retour,
le candidat du Front de Gauche a choisi de partir à la conquête d’une
commune sinistrée; Libercourt. Située au cœur du bassin minier, cette
ville de 9 000 habitants incarne le principal défi du candidat :
convaincre une population minée par l’absence de travail - 23% des habitants de Libercourt sont au chômage - et sensible aux messages du FN. Quelque 26% des Libercoutois ont voté Marine Le Pen au 1er tour de l’élection présidentielle, juste derrière François Hollande.
Pour convaincre, Mélenchon parle haut. « Si vous restez comme ça à ne rien faire vous allez vous faire tondre et ce sera tant pis pour vous ! »
lance-t-il en direction d'une bande de jeunes assis sur un muret à
l’entrée du marché de Libercourt, première étape de son parcourt. Les
cinq garçons ne pipent mot, impressionnés par le franc-parler du tribun.
« Nous sommes en danger, la gauche va mal, le FN est fort. Il faut
bouger sinon vous vous ferez tondre et ce sera votre faute, » dit-il,
cette fois, à un homme d'une cinquantaine d'années. Ce dernier opine du
chef. La formule fait mouche mais ne suffit pas à convaincre Jules Vaz,
qui n’a manifestement pas peur de la tondeuse. « Je reste sur mes
positions. C’est-à-dire que pour moi ce n’est pas quelqu’un du cru et je
pense que ceux qui sont le plus à même de régler les problèmes du cru,
c’est ceux qui en viennent. » Pour Jules Vas, le cru est socialiste et s’appelle Philippe Kemel. « Mais la campagne est encore longue et je peux toujours changer d’avis », tient-il à préciser.
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