Exclusion des sans-papiers des centres d’hébergement d’urgence ou la poursuite sans relache de la chasse à l’étranger
Après la remise en cause de l’aide médicale d’Etat, la droite continue son offensive de destruction du principe de dignité de la personne humaine, inscrite depuis peu dans le préambule de notre Constitution.
La généralisation de l’application d’une législation d’exception aux étrangers a occasionné un chapelet de dérives qui ont conduit des zélateurs de la xénophobie d’Etat à appliquer le principe de préférence nationale à l’accueil en centre d’hébergement d’urgence.
Nicolas Sarkozy avait pourtant réaffirmé en 2007 le principe d’inconditionnalité de l’accueil devant le Conseil Economique Social et environnemental à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la misère, en réaction à un amendement de Thierry Mariani, adopté dans le projet de loi sur les flux migratoires, qui visait à exclure les sans-papiers des CHU.
C’est donc au nom d’une « fluidité du dispositif » que s’imposait « de prioriser le public de droit commun » que le 115, dans le Haut-Rhin, a été prié de faire le tri parmi ses candidats à l’hébergement.
Le gouvernement qui, par visée électoraliste, continue de courtiser les électeurs du Front National, est pleinement responsable de l’infusion de ces principes antirépublicains dans notre société et devra répondre de ses actes.
Les sénateurs du groupe CRC-SPG se trouvent renforcés dans leur détermination à s’opposer à cette politique du pilori, notamment à l’occasion de l’examen du projet de loi relatif à l’immigration.
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