Rien n’y fait, ni les discours ayant maintes fois prophétisés l’essoufflement voire l’extinction de cet immense mouvement contre la réforme des retraites, ni les tentatives de reporter à 2012 le débat sur l’avenir de la protection sociale, ni les multiples contrefeux allumés par le gouvernement, les manœuvres d’arrière cour. Aujourd’hui, ce sont toujours plus d’un million d’hommes et de femmes résolus à ne rien lâcher qui ont défiés gaiement le gouvernement comme les pluies de novembre.
Comme Pierre Laurent, présent sur le cortège parisien l’a indiqué : « Ce qui est frappant, aussi bien le 28 octobre qu’aujourd’hui, c’est que malgré le vote de la loi, il y a un niveau de contestation qui reste très élevé ».
Certes la loi est votée. Mais elle n’est pas promulguée. Et sa légitimité ne vaut guère plus que celle d’un gouvernement qui n’a qu’une idée : faire passer en force ce que le pays rejette. Le débat sur les retraites et sur une autre reforme possible n’est pas terminé. Il ne fait que commencer. C’est le message que les salariés, les retraités et les étudiants ont envoyé aujourd’hui en répondant présent à l’appel de syndicats.
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