Nous appelons au rassemblement de soutien au peuple grec ce
soir de 18H00 à 21H00 devant le Consulat de Grèce à Grenoble,
9 rue de la Liberté (entre la place de Verdun et la place Vaucanson)
Le
parlement grec a adopté cette nuit le plan d'austérité imposé par les
gouvernements européens. Malgré près de 100 000 personnes dans les rues
d'Athènes, le gouvernement de Lucas Papademos continue son travail zélé de
démantèlement social : baisse des salaires, baisse des retraites et suppression
d'emplois étaient hier au programme.
Dans
un pays qui compte désormais 1 million de chômeurs pour 12 millions
d'habitants, l'échec des plans d'austérité successifs se mesure à la hausse du
chômage et de la précarité. Avec entre autre la baisse de 22 % du salaire
minimum, des coupes dans les retraites ou encore des licenciements facilités,
les dirigeants grecs veulent économiser 3,3 milliards d'euros supplémentaires
en échange d'environ 110 milliards d'euros de prêt. Voilà une nouvelle saignée imposée
à la Grèce par l'Union Européenne et le FMI pour servir les intérêts de la
finance.
La
soumission aux exigences de la Troïka (Merkel-Sarkozy-Draghi) ou la faim, voilà
ce qu'a été en substance le discours du premier ministre grec au parlement. Les
députés, notamment du PASOK (social-démocrate) n'ayant pas respecté la consigne
ont été exclu du parti. C'est donc en exerçant un odieux chantage sur la
faillite de la Grèce que le gouvernement a fait passé le plan d'austérité.
Cette pratique, intolérable en démocratie, est celle des voyous et des
dictateurs.
La
Fédération de l'Isère du PCF condamne fermement le coup de force des dirigeants
grecs et exprime sa vive inquiétude quant aux conséquences du nouveau plan
d'austérité imposé.
Nous
condamnons aussi la répression inouïe, qui s'est abattue sur les manifestants
ce dimanche, indigne d'un pays démocratique et nous exprimons notre solidarité
avec le peuple grec.
Nous
partageons la lutte qu'il mène contre les dérives actuelles en Europe,
consistant à imposer l'austérité en dehors de tout cadre démocratique. Après la
nomination de gouvernements technocratique en Italie et en Grèce, c'est
désormais l'intégration des politiques d'austérité dans les Constitutions qui
est en projet, autrement dit la famine et la misère du peuple, afin d'assurer le
sauvetage de la finance internationale.
La
Fédération de l'Isère du PCF appelle l'ensemble de nos concitoyens à se saisir
du débat politique et à construire une résistance claire aux politiques d'austérité
en France et en Europe.D'autre voies existent, celles de la démocratie et d'une
refonte des institutions européennes à commencer
par la BCE.
Grenoble, le
13 février 2012
Jérôme MARCUCCINI,
Secrétaire départemental
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