L’entrée de Sarkozy en campagne donne à celle-ci un tour
d’affrontement politico-social radical. Il est avec Parisot pour
réaliser les rêves du Medef, avec Merkel pour imposer l’austérité
généralisée en Europe, avec Guéant pour camoufler le tout derrière une
prétendue civilisation en danger, quitte à s’accommoder sur les «
valeurs » avec le FN. Par Yann Cochin, membre du conseil national de campagne du Front de gauche.
L’enjeu de 2012 est désormais limpide, il faut le battre, lui et la
droite, sous peine de connaître, pour le coup, un vrai recul de
civilisation, un retour à la loi de la jungle capitaliste réduisant à
néant tous les acquis sociaux. La Grèce est là pour montrer jusqu’où ils sont capables d’aller…
Alors, puisque la guerre de classe est déclarée, l’autre enjeu, en
2012, c’est de faire monter en puissance une gauche de résistance. Pas
une gauche de résignation qui n’oserait pas s’affronter aux marchés
financiers et paierait leur dette sans broncher. La Grèce, encore,
montre jusqu’à quelle catastrophe peut mener ce type de politique quand
la gauche y consent.
Mais une gauche de résistance ne peut avancer sans la puissance d’un
mouvement social actif. Avant comme après les élections. Et dans cette
élection, les syndicats se manifestent dans le débat, appellent à
l’action en France contre le gouvernement, en Europe en mars contre les
nouveaux traités, et les usines occupées contre les licenciements
s’invitent aussi dans le débat.
Le Front de gauche réussit à faire entendre la voix d’une gauche de
combat, ce sont des foules entières, jeunes, combatives, qui convergent
vers les meetings de son candidat Jean-Luc Mélenchon. Que celles
et ceux qui regardent cela du bord, au NPA, à EELV ou au PS, encore
dubitatifs, mais avec une envie manifeste, franchissent le pas. Venez !
Ce Front est forcément imparfait, inachevé, exaspérant quand des
logiques partidaires freinent la dynamique, mais il est en mouvement, et
ce mouvement a besoin de vous pour s’améliorer encore.
Nous avons tout un « programme » bien chargé d’actions à partager,
dans la rue comme dans les élections, dans les mois qui viennent.
Manifester, voter, faire grève, occuper des places, débattre, voter à
nouveau, voire, pourquoi pas, occuper les usines comme en 1936, quand la
droite fut battue et que la gauche molle tergiversait… On doit faire
Front ensemble, créer cette force de gauche prête à gouverner pour le
peuple et pas pour les marchés, et qui ne s’accommodera pas pour autant
d’une gauche qui gouvernerait pour appliquer l’austérité.
C’est maintenant que ça commence, et qu’il faut en être.
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