Le président Chávez, ce « grand rédempteur des pauvres »,
est « plus vivant que jamais même s’il laisse un grand vide. La lutte de
libération continue. J’ai confiance dans les mouvements sociaux », a assuré Evo
Morales, à l’occasion de sa visite à Paris. « Il y a toujours eu de bonnes
relations avec le Venezuela. »
« Je suis président depuis sept ans », explique celui qui a
été largement réélu en 2009, avec 63 % des voix. « Nous avons permis la
participation des secteurs les plus pauvres et du mouvement indigène, et la
révolution se consolide. Pourquoi ? Parce que nous ne dépendons plus des
manœuvres de l’ambassade des États-Unis. Le dernier ambassadeur américain
conspirait contre nous, je l’ai expulsé. » Avant d’ajouter, en forme de boutade
: « Ici, nous savons qu’il n’y a pas de coup d’État aux États-Unis parce qu’à
Washington, il n’y a pas d’ambassade des États-Unis. Mais nous devons rester
vigilants. Le coup d’État au Honduras [1] a été un avertissement envers l’Alba
[2]. Depuis le Golpe [3], aucun nouvel État n’a rejoint l’Alba. Les bases
militaires américaines au Honduras auraient pu empêcher le coup d’État : elles
l’ont soutenu. Avec Fidel [4] d’abord, avec Hugo [5] ensuite, nous avons perdu
la peur face à l’empire. Je suis arrivé à la conclusion que tant que nous
vivrons dans le capitalisme, il y aura des inégalités, des injustices, de la
pauvreté, de l’exclusion.
Avant, les bureaux du FMI se trouvaient au sein de l’édifice
de la Banque centrale de Bolivie, à La Paz. Nous les avons mis dehors. Nous
nous sommes libérés financièrement. Je crois à la complémentarité et non à la
concurrence. Nous nous sommes décolonisés. »
L’économie au service du peuple
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