Par Bernard Hasquenoph,
Sophie Courval
Alors qu’elle prétend « ne pas être à l’origine » du Printemps
français, Béatrice Bourges, la porte-parole, a pourtant déposé la marque
auprès de l’INPI le 26 février dernier. Un mois avant la naissance « spontanée » du mouvement anti-mariage pour tous. Étrange…
« Le Printemps français est né sur les Champs-Élysées le 24 mars au milieu des gaz lacrymogènes », déclarait Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps Français – mouvement extrême droite contre le mariage homo - sur Europe 1, le 17 avril dernier.
Pour toutes celles et ceux qui auraient – par miracle - raté
l’événement, le 24 mars les militants contre le mariage pour tous,
emmenés par Frigide Barjot, ont défilé dans les rues de Paris, quand une
partie du cortège, suivie par Béatrice Bourges, s’est aventurée sur
l’avenue des Champs-Élysées faisant fi de l’interdiction préfectorale.
Bilan de la rupture entre Barjot et BB : quelques gaz lacrymo, quelques
coups de matraques, bref rien de nouveau sous le soleil des habitués des
manifs, qui plus est quand on dévie du parcours initial.
Il n’empêche, pour Béatrice Bourges « il y a un avant et un après 24 mars », vrai moment de bascule historique où le peuple « matraqué » et « gazé » décide de prendre son destin en main. « (…)
à partir de ce moment-là, il y a un mouvement de résistance qui vient
du peuple, qui vient des régions. (…) Le Printemps français n’appartient
à personne et surtout pas à Béatrice Bourges qui n’en est pas la
créatrice. Et je tiens vraiment à le dire, c’est un mouvement spontané
de résistance pacifique ». Soit. Mais comment expliquer alors que la marque « Le Printemps français » ait été déposée auprès de l’INPI
le 26 février 2013 par… Béatrice Bourges ! Soit pratiquement un mois
avant ce grand élan spontané du peuple de droite. Cela aurait-il quelque
chose à voir avec les ambitions politiques de BB, candidate Divers
droite - non élue - aux dernières législatives dans les Yvelines ?
Mystère.
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