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C’est fait. Le gouvernement l’a annoncé le 7 avril : une loi interdisant l’exploitation des huiles et gaz de schiste sera prochainement soumise au vote, bénéficiant d’une procédure d’urgence. Après quelques mois de forte mobilisation, du Larzac au bassin parisien, le gouvernement semble donc faire marche arrière. Et se noie dans des explications confuses pour justifier son revirement.
« Le forage des gaz et huiles de schiste n’impacte pas la nappe phréatique, affirme Jean-Louis Schilanski, président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP) [1], devant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale. Regardons le potentiel géologique, on définira les précautions en même temps... » Le gouvernement n’a pas souhaité suivre son conseil. Le projet de loi visant à interdire l’exploration et l’exploitation des huiles et gaz de schiste, déposé par Christian Jacob (UMP), bénéficiera de la procédure d’urgence. C’est ce qu’a annoncé le gouvernement vendredi 7 avril. Ce projet prévoit en outre l’abrogation des permis de recherche.
La situation pourrait paraître cocasse si la question des gaz et huiles de schiste n’était pas aussi importante. Ces dernières semaines, trois projets de lois demandant l’abrogation des permis délivrés ont été déposées à l’Assemblée nationale. Un premier par le groupe socialiste, un deuxième par Christian Jacob (UMP) et un troisième par Jean-Louis Borloo, qui avait pourtant accordé trois permis d’exploration en 2010 lorsqu’il était en charge du ministère de l’Écologie.
Quand le gouvernement fait marche arrière
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