Sondage exclusif. Très largement opposés à la suppression de l’ISF, les Français sont aussi hostiles, à 64 %, à un « simple » allégement de cet impôt, selon un sondage Ifop-l’Humanité.
Oubliés la claque aux élections cantonales et le message envoyé dans les urnes, le gouvernement entend maintenir sa réforme de la fiscalité du patrimoine et tout particulièrement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Seul bémol à l’entêtement, il pourrait n’y avoir qu’un « simple » aménagement plutôt que la suppression pure et dure de cet impôt payé par seulement 560 000 contribuables, dont le patrimoine total est supérieur à 790 000 euros. Un impôt qui rapporte quelque 3,9 milliards d’euros à l’État. Or, tous les sondages vont dans le même sens : quelle que soit l’hypothèse retenue, les Français sont majoritairement opposés à une réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune. Le sondage réalisé par l’Ifop pour l’Humanité montre que 64 % des Français se déclarent « opposés » à ne seraitce qu’une « baisse de l’ISF ». Même si les ouvriers sont les plus hostiles à cette réforme avec 80 % d’opinions défavorables, la désapprobation est largement majoritaire chez les professions libérales, les cadres, les artisans et commerçants. Parmi les sympathisants UMP, le refus monte jusqu’à 40 %. Interrogée sur une éventuelle suppression totale de l’ISF, l’opinion publique s’avère encore plus hostile : 7 personnes sur 10 se disent contre cette hypothèse, selon un sondage CSA réalisé pour le Cercle des épargnants. Même les plus aisés, dont les revenus sont supérieurs à 4 500 euros net mensuels, plébiscitent le maintien de l’ISF sous sa forme actuelle et la fin du bouclier.
Le schéma retenu présenté le 12 avril
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