Par Annie David
"Monsieur le président, monsieur le Premier président de la
Cour des comptes, monsieur le ministre, mes chers collègues, c’est une dure
mission que de prendre la parole après l’excellent discours de M. Migaud et la
non moins excellente intervention du rapporteur général de la commission des
finances. En tant que présidente de la commission des affaires sociales,
j’aurai toutefois une vision moins financière du rapport de la Cour des comptes
et mes conclusions ne seront sans doute pas tout à fait les mêmes.
Le dépôt en séance publique du rapport annuel de la Cour des
comptes témoigne de manière solennelle, chaque début d’année, du rôle joué par
la Cour des comptes dans l’information du Parlement. Comme vous l’avez rappelé,
monsieur le Premier président, ce rôle se décline en bien d’autres occasions,
au travers de l’ensemble des rapports publics financiers ou thématiques, des
enquêtes réalisées à la demande des commissions des finances ou des affaires
sociales, ou des référés qui leur sont communiqués.
Rendu public ce matin, le rapport annuel est, comme à
l’accoutumée, le fruit d’un travail considérable. Il comporte toujours, pour
les élus que nous sommes, de multiples sources d’intérêt dans tous les domaines
de l’action publique, nationale ou locale, comme nous venons une nouvelle fois
de le constater. Cela est particulièrement vrai pour les membres de la
commission des affaires sociales, commission dont le champ de compétence
intègre une dimension financière de manière beaucoup plus visible depuis
l’instauration des lois de financement de la sécurité sociale.
Les finances sociales représentent en effet, chacun le sait,
près de la moitié des comptes publics. C’est dire si nous sommes attentives et
attentifs aux analyses régulièrement effectuées par la Cour en la matière.
Veillons toutefois à ne pas ignorer la spécificité des finances sociales.
Celles-ci sont alimentées à près de 90 % par des contributions sur les revenus
d’activité ou de remplacement des assurés sociaux. Cette fraction socialisée de
leur revenu leur ouvre, en contrepartie, des droits qui leur permettent de
faire face aux aléas de la maladie, aux charges familiales ou à la vieillesse.
Il est bon de garder cette réalité à l’esprit, car elle
montre les limites d’une analyse purement comptable des dépenses sociales..."
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