La CGT lance le débat sur le coût du capital et engage des
campagnes revendicatives sur les lieux de travail : pour l’emploi, les
salaires, les conditions et l’organisation du travail, la protection sociale,
l’industrie, les services publics…
La presse, la télévision, les patrons, le gouvernement nous
répètent à l’envie que« rémunérer le travail pénaliserait la compétitivité des
entreprises », que notre modèle social est un handicap dans la guerre
économique. Ils nous assènent cette pseudo « vérité » alors que les indicateurs
économiques montrent que nos entreprises souffrent d’un manque
d’investissement, d’une trop forte rémunération des actionnaires et d’une
consommation en déclin faute d’emplois et de salaires corrects. C’est cette
même pensée unique que les gouvernements et le patronat européens mettent en
œuvre par tous les moyens dans le seul but de réduire ce qu’ils appellent le «
coût du travail » : nos salaires directs ou nos salaires socialisés, c’est à
dire le financement de nos systèmes solidaires de protection sociale.
Parce que les "créateurs de richesses c’est nous",
la CGT lance dans une grande campagne intitulée "Répartir autrement, c’est
capital !" avec une première offensive sur les salaires. De nombreux
économistes reconnaissent désormais que l’austérité empêche la croissance et
provoque la récession. Le mode de croissance financier et libéral qui s’est
imposé depuis trente ans nous a précipité dans cette crise. C’est bien ce
modèle économique qui privilégie la rémunération des actionnaires au détriment
des salaires, de l’investissement, de la protection sociale et du bien commun
qu’il faut mettre en cause. Alors que le patronat et, hélas, le gouvernement
mettent en avant le "coût du travail" comme frein à la compétitivité,
la CGT estime que la revalorisation des salaires est indispensable et urgente
pour :
- répartir plus justement les gains de productivité et
favoriser la croissance de l’emploi ;
- maintenir et faire progresser le pouvoir d’achat ;
- atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes ;
- rémunérer les qualifications ;
- relancer l’économie.
Elle propose de :
- revaloriser immédiatement le Smic à 1 700 euros bruts ;
- la fin du gel de l’indice des fonctionnaires ;
- la résorption des inégalités femmes/hommes ;
- l’ouverture immédiate de négociations dans les entreprises
et les branches.
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