Les ouvriers de l’usine occupée de Gémenos ont reçu la
visite d’un industriel qui pourrait rouvrir le carnet de commandes de l’usine
fermée en 2010.
Après onze mois sans salaire et l’annulation d’un troisième
plan social, les « Fralib » ont des raisons d’espérer. Pour la première fois en
trois ans de lutte, le groupe multinational a accepté de discuter des
conditions d’une reprise de l’activité par les ouvriers. Mais surtout, l’usine
intéresse des industriels du secteur.
Les chaînes de production, rachetées par la communauté
urbaine d’Aubagne en septembre 2012 et entretenues depuis par les salariés, ont
été brièvement remises en route mardi 28 janvier à l’occasion d’une visite d’un
groupe « qui intervient dans le thé au niveau mondial ». Son nom est tenu
secret, mais il pourrait prochainement offrir aux Fralib les « volumes » de
débouchés qu’ils attendent pour reprendre, ou moins partiellement, l’activité.
Cela sonnerait aussi la fin d’un mano a mano entre la
direction du groupe Unilever et les salariés de Fralib qui réclament de pouvoir
exploiter la marque Elephant, dont la production a été délocalisée en Pologne.
90 000 euros par salarié pour clore le bras de fer
Pour l’heure, la bagarre se poursuit. Condamné par la
justice à revoir son troisième plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) sous peine
d’une astreinte financière de 10 000 par jour [1], la multinationale a présenté
un quatrième PSE le 15 janvier pour les 14 salariés protégés… Sur 182
ex-employés au total. Elle a toutefois légèrement infléchi sa stratégie de
pourrissement en participant à des discussions confidentielles.
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