Jaurès a été assassiné deux fois :
La première le 31 juillet 1914 à la veille de la première
guerre mondiale, on a fait taire le pacifiste, le militant de la cause ouvrière,
le partisan du socialisme.
La deuxième à l'occasion des 100 ans de son meurtre. Ce
second assassinat vient de loin : Sarkozy en 2007, après avoir récupéré Guy
Mocquet, citait 32 fois le fondateur de l'Humanité dans un même discours et
pire le classait dans les adversaires de la lutte des classes.
En 2009, Le Pen disait de lui qu'il aurait voté FN. Dans le
même temps, Manuel Valls écrivait dans son livre : « j’ai mis du temps à admettre
que j’aurais plus facilement applaudi le Tigre
que
le
fondateur de l’Humanité,
maintenant j’assume ».
Cette année, après avoir prétendu que Jaurès aurait soutenu
les 50 milliards de réduction de dépenses publiques, le Parti socialiste
organise un spectacle : Jaurès une voix pour la paix, sponsorisé par Veolia, LVMH,
Eiffage, Vinci ou Orange.
Nous ne pouvons laisser ainsi kidnapper Jaurès
Sans revendiquer l'exclusivité de son héritage, nous devons
rétablir la vérité de son engagement. Nous proposons de le faire en bas, là où
Jaurès aimait être. Ainsi, à l'initiative des communistes, nous voulons créer
le 31 juillet des centaines d’événements évoquant Jean Jaurès et l'actualité de
ses combats.
JAURES - DISCOURS A LA JEUNESSE - ALBI
" Mesdames, Messieurs, Jeunes élèves,
C’est une grande joie pour moi de me retrouver en ce lycée
d’Albi et d’y reprendre un instant la parole. Grande joie nuancée d’un peu de
mélancolie ; car lorsqu’on revient à de longs intervalles, on mesure soudain ce
que l’insensible fuite des jours a ôté de nous pour le donner au passé. Le
temps nous avait dérobés à nous-mêmes, parcelle à parcelle, et tout à coup
c’est un gros bloc de notre vie que nous voyons loin de nous. La longue
fourmilière des minutes emportant chacune un grain chemine silencieusement, et
un beau soir le grenier est vide..."
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