Débat sur la réforme territoriale par Frontdegauche-Rhonealpes
Le Président de la République a décidé d'engager un
bouleversement de l'organisation des pouvoirs publics de la République. La
manière dont se prépare la réforme est un véritable coup de force. Le coup
d'Etat permanent qui qualifie la 5e République se poursuit. Ainsi le Sénat n'a
que quinze jours pour examiner le premier projet de loi.
Or il le fait au lendemain des élections municipales et
européennes. L'un après l'autre les deux scrutins ont marqué
l'approfondissement de la crise politique qui devient dangereuse pour notre
démocratie et le pays. Nos concitoyens se reconnaissent de moins en moins dans
les institutions de la République.
Notre peuple est épuisé par l'alternance des temps
d'espérance immédiatement suivis de graves déceptions. Le message des urnes est
un désaveu cinglant de la politique conduite par François Hollande. Les plus
déboussolés sont celles et ceux mêmes qui l'ont porté au pouvoir.
La 5e République est à bout de souffle. Les défis de notre
époque, les crises politique, sociale, environnementale appellent donc de
profondes transformations, l'instauration d'une 6e République comme le propose
le Front de gauche.
Nos institutions doivent évoluer vers un fonctionnement plus
démocratique, avec une meilleure répartition des moyens et des compétences pour
reprendre prise sur la vie réelle et mettre au pas la finance qui reste et
demeure notre adversaire.
C'est à ce défi démocratique que doit répondre une réforme
territoriale. L'enjeu lorsqu'on parle des collectivités locales porte en effet
sur trois dimensions majeures : la démocratie, le service public, la proximité.
Nous lançons une alerte à nos concitoyens, aux rhônalpins,
qu'ils mesurent que ce qui va se décider fera leurs conditions de vie pendant
des décennies.
Quand on parle collectivités locales on parle logement,
petite enfance, écoles, collèges et lycées, personnes âgées, transports,
culture, eau, gestion des déchets ... Qu'ils se demandent si ce qui va se
décider améliorera le développement de services publics et favorisera donc leur
quotidien.
Quand on parle de collectivités locales on parle de la
démocratie de proximité. Qu'ils se demandent si les lieux de décision se
rapprocheront d'eux et s'ils pourront mieux y intervenir.
Alors que les citoyens réclament une puissance publique
capable de défendre leurs intérêts et de répondre à leurs besoins. Alors que
les forces de la finance mondialisée font la pluie et surtout le mauvais temps,
notre République a un besoin vital et urgent d'un nouvel élan pour développer
des espaces démocratiques aptes à contrer la dictature de l'argent-roi.
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