L'Eurogroupe
annonce un accord sur le versement d'une somme de 34,4 milliards
d'euros à l'État grec le 13 décembre et sur la réduction de sa dette à
hauteur d'environ 40 milliards d'euros. Un « sauvetage » de la Grèce ?
Non, un sauvetage du capital négocié sans les grecs, entre Angela Merkel
et Christine Lagarde. Les doux euphémismes et les enrobages ont assez
duré. Il y a au moins trois vérités à rétablir pour comprendre ce qui se
joue aujourd'hui.
D'abord,
cet argent, fruit du travail des européens, n'ira pas au peuple grec et
ne servira pas on plus à bâtir une économie saine. Sur les 34,4
milliards, 23,8 serviront à rembourser cash les banques, qui
continueront à spéculer allègrement au lieu de financer l'économie des
pays, tant que les règles ne seront pas changées.
Deuxièmement,
le peuple grec a déjà payé la crise de la finance. Et ces fonds ne sont
dégagés que si les « memorandums » de la troïka et les engagements du
gouvernement Samaras sont respectés, c'est à dire si les cures
d'austérité sont appliquées. La crise humanitaire ne fait que commencer.
Dernière
vérité : bloquer le financement de l'économie réelle, casser les
services publics, le travail et la protection sociale... c'est faire
augmenter la dette et repousser à des dizaines d'années son
remboursement. D'où l'allègement ridicule qui devrait assurer que la
dette ne dépasse pas les 124% du PIB d'ici 2020, alors qu'elle était
autour de 80% avant la crise.
Le Parti
de la gauche européenne (PGE) réaffirme son soutien à SYRIZA-FSU car le
redressement de la situation en Grèce passe par un changement politique
vers le progrès, et organisera en 2013 un sommet sur la dette. Les
politiques d'austérité doivent cesser, une annulation des dettes
illégitimes et un investissement massif pour relancer l'économie grecque
et créer de l'emploi doivent être des priorités.
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