La poussée xénophobe et raciste dans tous les pays européens, le
bilan désolant, au point de mériter un satisfecit du MEDEF, du
gouvernement Ayrault-Hollande, la prise en compte du danger de guerre,
l’importance des enjeux écologiques et antiproductivistes, mais aussi
l’approfondissement des réponses alternatives, faisaient largement
accord entre les participant-e-s au congrès des Alternatifs, réuni les
17 et 18 novembre. L’accent est particulièrement mis sur les
mobilisations sociales à l’échelle du continent, et sur la nécessité
d’une nouvelle radicalité. Opposer enfin au capitalisme de la
catastrophe écologique une vision alternative rompant avec le tabou de
la croissance, oser enfin défendre l’appropriation sociale contre la
marchandisation de tous les aspects de nos vie, comprendre enfin que des
victoires, même partielles, valent mieux que des discours, et soutenir
la reprise des entreprises par les travailleuses et les travailleurs,
défendre la réduction massive du temps de travail comme levier contre la
précarité et comme point de passage nécessaire pour vivre autrement. La
mobilisation, l’autorganisation, l’initiative populaire et citoyenne
seront au coeur des combats à venir, sans elles nous ne gagnerons pas.
Unis autour de ces objectifs, les Alternatifs étaient divisé-e-s sur
la question de l’entrée dans le Front de Gauche. Débat inhabituel,
croisant les choix d’orientation et des questions portant sur le sens,
les terrains, et l’éthique même de l’engagement politique. Débat
difficile, puisque la forte minorité du mouvement opposée à l’entrée
dans le Front de Gauche, tant qu’un certain nombre de garanties et
d’éclaircissements ne seront pas données, perçoit cette entrée comme
une inflexion dangereuse en regard de nos priorités autogestionnaires et
écologiste.
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