La semaine entre les communistes et la majorité a
été tendue, à la suite du vote mardi des sénateurs du Front de gauche.
Le patron du PCF s’explique.
La proposition de loi sur l’énergie est le premier texte du quinquennat à être retoqué par une chambre de gauche...
Nous avons proposé au gouvernement de voter les articles avec lesquels nous étions d’accord – comme les tarifs sociaux et l’élargissement de la trêve hivernale pour les coupures de courants – et de sortir ce qui faisait problème, c’est-à-dire la dérégulation des tarifs. Cette solution a été refusée. Le gouvernement a voulu passer en force. Nous avons refusé cette mise au pied du mur.
Nous avons proposé au gouvernement de voter les articles avec lesquels nous étions d’accord – comme les tarifs sociaux et l’élargissement de la trêve hivernale pour les coupures de courants – et de sortir ce qui faisait problème, c’est-à-dire la dérégulation des tarifs. Cette solution a été refusée. Le gouvernement a voulu passer en force. Nous avons refusé cette mise au pied du mur.
Allez-vous vous abstenir sur la partie recettes du budget?
Nous avons soumis à l’Assemblée des propositions d’amendements, notamment pour renforcer l’ISF, pour abandonner les concessions aux "pigeons", pour revaloriser les tranches d’impôt sur le revenu. Sur aucun de ces amendements nous n’avons été entendus. Nous allons à nouveau les proposer au Sénat. Si des progrès significatifs ne sont pas enregistrés, nous serons conduits à maintenir notre abstention.
Nous avons soumis à l’Assemblée des propositions d’amendements, notamment pour renforcer l’ISF, pour abandonner les concessions aux "pigeons", pour revaloriser les tranches d’impôt sur le revenu. Sur aucun de ces amendements nous n’avons été entendus. Nous allons à nouveau les proposer au Sénat. Si des progrès significatifs ne sont pas enregistrés, nous serons conduits à maintenir notre abstention.
Souhaitez-vous rencontrer Jean-Marc Ayrault à ce sujet?
La situation au Sénat appelle pour le moins une rencontre afin de travailler sur le budget. Nous avons des propositions, elles doivent être entendues.
La situation au Sénat appelle pour le moins une rencontre afin de travailler sur le budget. Nous avons des propositions, elles doivent être entendues.
Pourriez-vous également vous opposer au projet de loi de financement de la Sécurité sociale?
En l’état, nous le jugeons très inquiétant. Il y a quelques mesures positives - comme le remboursement à 100% de l’IVG - mais l’architecture générale est toujours celle de l’ancienne majorité de droite. Le drame de Figeac montre qu’un moratoire sur les fermetures des services hospitaliers serait un minimum. Si nous n’obtenons pas des modifications importantes au Sénat, nous voterons contre.
En l’état, nous le jugeons très inquiétant. Il y a quelques mesures positives - comme le remboursement à 100% de l’IVG - mais l’architecture générale est toujours celle de l’ancienne majorité de droite. Le drame de Figeac montre qu’un moratoire sur les fermetures des services hospitaliers serait un minimum. Si nous n’obtenons pas des modifications importantes au Sénat, nous voterons contre.
Avec ces votes, quel message envoyez-vous au gouvernement?
Il y a besoin d’un nouvel élan vers la gauche. Et rapidement. Le gouvernement devrait être un peu moins à l’écoute des grands patrons et plus à l’écoute de nos propositions. Si Jean-Marc Ayrault veut mener une politique de gauche, il aura plus besoin des communistes que des professionnels du dividende, qui sont mobilisés pour se mettre en travers du changement. Plutôt que d’aller en permanence au-devant de leurs désirs en croyant apaiser leur chantage sur la compétitivité, il ferait mieux de s’appuyer sur les forces sociales et politiques disponibles. Quant à ceux qui, à gauche, disent que nous votons avec la droite, ils devraient tourner sept fois leur langue dans leur bouche avant de dire de pareilles bêtises. Ils ont la mémoire courte?! C’est le PS qui vient d’adopter le traité budgétaire européen avec les voix de la droite.
Il y a besoin d’un nouvel élan vers la gauche. Et rapidement. Le gouvernement devrait être un peu moins à l’écoute des grands patrons et plus à l’écoute de nos propositions. Si Jean-Marc Ayrault veut mener une politique de gauche, il aura plus besoin des communistes que des professionnels du dividende, qui sont mobilisés pour se mettre en travers du changement. Plutôt que d’aller en permanence au-devant de leurs désirs en croyant apaiser leur chantage sur la compétitivité, il ferait mieux de s’appuyer sur les forces sociales et politiques disponibles. Quant à ceux qui, à gauche, disent que nous votons avec la droite, ils devraient tourner sept fois leur langue dans leur bouche avant de dire de pareilles bêtises. Ils ont la mémoire courte?! C’est le PS qui vient d’adopter le traité budgétaire européen avec les voix de la droite.
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