On s’en souvient, toute honte bue, deux héritiers de Renault
demandaient à la justice française que l’Etat soit condamné pour la
nationalisation de l’après guerre. Pour ce faire, comme nous
l’indiquions dans un article précédent, ils n’hésitaient pas à falsifier l’histoire.
Après plusieurs épisodes judiciaires l’affaire est venue devant la
cour d’appel de Paris le 18 septembre. Celle-ci a rendu son arrêt le 21
novembre
et il est clair : les héritiers sont déboutés.. (En documents joints à l’article nos lecteurs trouveront le jugement et le commentaire de l’association Esprit de résistance).
La campagne de réhabilitation-indemnisation de la Collaboration et de
calomnies contre la Résistance qu’ils avaient menée avec la complicité
de nombre de médias privés mais aussi du public n’aura pas suffi.
Comme le dit Annie Lacroix Riz :"une fois n’est pas coutume, dans ce domaine, a été publié un article du Figaro
fondé sur l’exposé honnête des thèses en présence, alors que la grande
presse n’avait fait écho jusqu’ici qu’à la position soutenue par la
famille Renault, fût-ce par historiens interposés."
Nous le reproduisons donc pour partie ici.
Deux thèses s’opposent. La première a pour avocate l’historienne
Annie Lacroix-Riz, professeur émérite à l’université Paris-VII,
spécialiste de la collaboration économique durant la Seconde Guerre
mondiale et auteur notamment d’Industriels et banquiers français sous
l’Occupation. La collaboration économique avec le Reich et Vichy. Le
monde syndical s’appuie sur ses recherches pour dénoncer « la vaste
entreprise de réhabilitation de Louis Renault ». Selon elle, Renault
aurait non seulement fabriqué des chars, mais aurait aussi occupé « une
place exceptionnelle dans l’appareil de guerre allemand ». En tant
qu’actionnaire à 96%, Louis Renault est personnellement tenu responsable
pour cette collaboration « enthousiaste ».
L’autre a pour principal porte-parole l’historien Laurent Dingli, qui
a consacré une biographie à l’industriel.
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