vendredi 30 novembre 2012

Loi de finance 2013, les sénateurs du groupe CRC expliquent pourquoi ils se sont abstenus

Les élus du groupe Communistes républicains et citoyens au Sénat (CRC) se sont abstenus, mercredi 28 novembre, sur la partie recettes du projet de loi de finances 2013. Dans une lettre ouverte, ils expliquent pourquoi ils n'ont pas voté.
Pourquoi nous refusons l’austérité !
Depuis plusieurs semaines, les sénatrices et sénateurs du groupe communiste républicain et citoyen ont travaillé sur des textes fondamentaux et structurants pour l’avenir de notre pays.
Parmi ces textes, le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), la règle d’or, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) et le projet loi de Finances (PLF) pour 2013, sont sans doute les plus emblématiques.
Nos votes sur ces textes ne relèvent pas d’une posture circonstancielle. Ce sont des votes responsables qui prennent appui sur la volonté de changement qui s’est majoritairement exprimée dans notre pays en mai et juin derniers.
Ils portent les combats du Front de gauche contre la droite et l’extrême droite, mais sont aussi exigeants pour que cette volonté de changement se concrétise par des décisions et des actes forts du gouvernement, attendus par nos concitoyens pour répondre à leurs besoins.
En n’approuvant pas ces textes, notre groupe a provoqué leur rejet par le Sénat.
Faut-il le rappeler ? Il n’y a pas de majorité de gauche au Sénat sans les 20 membres du groupe CRC.
Dès les premiers jours de la session extraordinaire de juillet, notre groupe qui souhaite la réussite de la gauche, c’est-à-dire du changement, a manifesté sa disponibilité pour travailler à la préparation de textes législatifs.
Le gouvernement n’a pas vu ou plutôt, n’a pas voulu voir le rôle charnière de notre groupe. Nos propositions n’ont été examinées, et encore moins prises en compte, ni en amont de la présentation des projets de loi, ni durant leur examen en commission, comme en séance publique.
Les textes étaient à prendre ou à laisser. Nous n’avons pu à aucun moment, véritablement discuter, ni de l’orientation ni de leur contenu.
Nous l’affirmons avec force : nous sommes acteurs du changement. Notre seule ambition est de répondre aux attentes et exigences de notre peuple.
Le Front de gauche, nous avons soutenu au second tour de l’élection présidentielle le candidat François Hollande. Nous avons ainsi permis la défaite de la droite à laquelle nous nous sommes opposés hier comme aujourd’hui, et comme nous le ferons demain.
Fort de ses 4 millions de voix, soit 11% des votes, le Front de gauche est une composante essentielle de la majorité politique actuelle.
Le Front de gauche, comme le Parti communiste en son sein, ont fait le choix de ne pas participer au gouvernement qui a, d’entrée, annoncer des orientations trop éloignées d’une politique de progrès et de justice sociale.

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