Entretien avec le nouveau secrétaire général du Mouvement
jeunes communistes de France (MJCF), Nordine Idir, qui a été élu, ce
week-end à l’occasion de son Assemblée nationale annuelle, pour succéder
à Pierric Annoot.
Votre assemblée de ce week-end a été le premier rendez-vous
national du MJCF depuis les élections, quel regard portez-vous sur la
situation ?
Nordine Idir. Les attentes sont fortes dans la
jeunesse. Car notre génération est à la fois particulièrement touchée
par le chômage, la précarité et n’a connu que la droite au pouvoir.
Notre mouvement et les jeunes en général ont contribué à virer Sarkozy.
Mais ceux qui ont perdu l’élection mènent toujours la danse et se
servent de la crise pour faire passer l’idée que des contraintes
indépassables empêcheraient toute alternative. En clair, les mêmes
logiques financières d’austérité sont toujours à l’œuvre.
Pour l’instant, le gouvernement de gauche n’est pas dans une posture
de combat et de rassemblement des forces sociales. Emplois d’avenir,
contrats de génération, pour les jeunes le compte n’y est pas. Des
emplois sont créés mais sans ambition de qualification ni d’embauche à
long terme et sans s’attaquer aux causes de la situation dramatique que
connaissent les jeunes. Ils aspirent à pouvoir vivre dignement sans être
condamnés à naviguer dans les sous-sols du salariat. Dans cinq ans, les
jeunes doivent mieux vivre qu’en 2012 avait promis le président, à nous
de transformer cette promesse en réalité.
Comment le MJCF entend agir dans ce contexte?
Nordine Idir. Nous sommes décidés, plus que jamais
après notre Assemblée nationale de ce week-end, à passer à l’offensive
contre le chômage et la précarité. C’est nécessaire car le Medef et la
droite veulent imposer la fin de notre modèle social, du droit du
travail, des services publics… Et au vu de la situation, si rien ne
change, c’est le repli sur soi et le rejet de l’autre qui guettent.
Alors nous voulons apporter des réponses concrètes aux problèmes des
jeunes tout en brisant les fantasmes notamment sur le « coût du
travail » ou la « compétitivité ». Nous voulons sortir de toutes ces
formes d’emplois précaires et de dispositifs spécifiques aux jeunes qui
ont fait la preuve de leur inefficacité tant sociale qu’économique. Le
travail gratuit, ça suffit.
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