A Athènes débute aujourd’hui l’altersommet. Plus de 170
organisations, syndicales, associatives, réseaux… issues du continent
européen se rassemblent pour dénoncer la construction européenne et
dessiner une Europe sociale et démocratique. Gilles Garnier, en charge
des questions européennes pour le PCF fait partie de la délégation en
Grèce. Il explique à l’Humanité.fr ses attentes sur ce sommet des peuples.
Des FES ont existé, des rencontres entre responsables
syndicaux, politiques… De quelle nouveauté cet altersommet est-il
porteur ?
Gilles Garnier. La plupart des
forums sociaux se sont tenus avant la crise de 2008 et son aggravation,
en 2010. Les organisations qui participaient à ces sommets étaient très
rétives à aller vers des propositions communes soit avec des
associations, soit avec des organisations politiques. La force de cet
altersommet est la volonté enfin affirmée de manière très large
d’organisations syndicales venues de la sphère catholique, laïque,
progressiste et de grands réseaux associatifs et le Parti de la gauche
européenne de travailler sur un appel commun des peuples d’Europe. La
situation l’exige.
Certains seraient réticents à ce soutien des partis politiques…
Gilles Garnier.
Les missions des organisations syndicales, partis politiques et réseaux
associatifs sont différentes. Il est normal que chacun garde son
indépendance. Mais la volonté de travailler à dialoguer est déjà un pas
essentiel. Il faut quand même se rappeler que, dans les forums sociaux,
nous étions invités sur la pointe des pieds ! Nous n’avions pas droit de
citer. Le fait que l’on nous reconnaisse le droit de participer mais
aussi de dialoguer et de co-construire est important. Dans le même
esprit, nous allons lancer l’appel du 16 juin ;
les participants au niveau français sont d’ailleurs les mêmes que ceux
qui vont participer à l’altersommet. Et ils savent qui l’organisent, qui
participent. Tout cela est très positif. S’il faut avancer pas à pas,
nous avancerons pas à pas. De toute façon, chacun sera devant sa
responsabilité. L’essentiel est que le diagnostique soit commun – et
c’est le cas et aussi que les pistes de solutions se rapprochent. Mais
je ne demanderai jamais à une organisation syndicale d’être un parti
politique, pas plus qu’on ne demandera à un parti politique d’être une
organisation syndicale. Il faut avancer en confiance.
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