par Gérard Beck
En 2008, l'ouverture à la concurrence des concessions des 49
ouvrages hydroélectriques arrivant à terme, avait été était décidée par
Jean-Louis Borloo, ministre de l’environnement d’alors. Cette démarche
s’inscrivait dans la droite ligne des orientations ultralibérales
imposées aux États par Bruxelles, consentants faut-il le dire, et
comportait de graves dangers pour la sécurité de l'approvisionnement, le
maintien de tarifs réglementés (mis en cause récemment – faut-il le
rappeler ? - dans la « recommandation faite par la Commission européenne
à la France le 29 mai dernier…) et le statut des personnels.
En 2012, des militant-e-s du Front de Gauche de l’Isère ont
créé un groupe de réflexion sur cette question de la mise sur le marché
des concessions des ouvrages hydroélectriques. Ils ont élaboré un
dossier et mis en ligne une pétition électronique (http://www.petitions24.net/contre_louverture_a_la_concurrence_des_ouvrages_hydroelectriques)
dénonçant le bradage des biens publics que sont les ouvrages
hydroélectriques, propriétés de l’État. Et dont les concessions, soit
leur usage, étaient jusqu’alors confiée aux « opérateurs historiques »
dans la droite ligne du programme du Conseil national de la Résistance.
Dans l’Isère, ce groupe thématique du Front de Gauche s'est
constitué pour alerter élus et population sur les dangers de cette
privatisation annoncée. Des maires des vallées concernées, que nous
avons interpellés, soutiennent notre action. Notre pétition nationale a
recueilli près de 4 000 signatures.
Nous rappelons que le 24 octobre dernier, Delphine Batho,
ministre de l’environnement, s’était prononcée devant la Commission des
affaires économiques de l’Assemblée nationale, contre cette
libéralisation des ouvrages hydroélectriques (1).
Le président de cette commission, François Brottes (député PS
de l’Isère), avait ensuite confié dans la foulée, ce même 24 novembre,
une « mission flash » à Marie-Noëlle Battistel, député PS de l’Isère
(2). La durée de cette mission devait être de 2 mois. Le 3 avril,
Marie-Noëlle Battistel, n’a pu rendre alors qu’un « rapport d’étape »,
rapport faisant l’analyse de la situation mais ne formulant aucune
préconisation.
Nous l’avons rencontrée début avril. Elle nous avait assuré
alors de son soutien, tout en indiquant qu'il ne s'agissait de sa part,
que d'une position personnelle.
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