Vive réaction de Marie-France Beaufils, sénatrice communiste
d’Indre-et-Loire qui réagit au plan de 730 suppressions d'emplois prévu à
l'usine Michelin de Joué-lès-Tours.
Comment réagissez-vous à l’annonce de Michelin de supprimer 700 postes à l’usine de Joué-lès-Tours ?
Marie-France Beaufils. Rien ne laissait présager un
plan d’une telle ampleur. C’est inacceptable d’autant que l’entreprise
enregistre des bénéfices en hausse et investit à tour de bras dans les
pays émergents. On comprend bien les motivations de Michelin : fabriquer
des pneus dans des pays où la main-d’œuvre est moins chère et la marge
plus importante, de manière à améliorer la rémunération des
actionnaires. Encore une fois, ce sont les salariés français qui en
payent les conséquences. On ne peut pas accepter que ce soient toujours
les mêmes qui se serrent la ceinture. Ce sont les salariés qui
fabriquent la richesse…
S’il existait une loi pour interdire
les licenciements boursiers, les salariés de Michelin n’en seraient pas là ?
Marie-France Beaufils. En effet, le gouvernement
aurait aujourd’hui un texte à disposition pour agir. Cela aurait permis
de bloquer le plan et d’engager des discussions avec la direction avec
un vrai rapport de forces. J’ai envoyé un courrier au premier ministre
dans lequel je lui demande de prendre des dispositions pour empêcher de
telles décisions. On nous a répété que le texte sur l’ANI empêcherait ce
type de situation. Que le gouvernement en fasse
la démonstration…
Vous êtes élue en Indre-et-Loire, quelles sont les conséquences à l’échelle locale?
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