Le courant Maintenant
la gauche, qui se réunit pour son université d’automne du 3 au 5 octobre,
souhaite redonner la parole aux militants et peser avec toutes les forces
progressistes.
Une autre politique est possible à gauche avant 2017. C’est
avec cette conviction et dans ce but que le courant du PS Maintenant la gauche
prépare son université d’automne, qui se tiendra du 3 au 5 octobre dans le
domaine de Bierville (Essonne). « Notre séminaire sera sous le signe de
l’alternative. C’est possible. Il y a une majorité à construire avec une partie
du PS, les communistes et les Verts », défend Emmanuel Maurel. Le député
européen PS espère que tous ceux qui avaient voté pour François Hollande le
6 mai 2012, et qui ne se résolvent pas à sa trahison et à son échec, sauront se
fédérer. « La gauche ne doit pas se déliter. Un sursaut est possible, encore.
Le quinquennat peut être sauvé, encore. » Le rendez-vous, auquel assisteront,
entre autres, Pierre Laurent, pour le PCF, Raquel Garrido, pour le PG, et
Emmanuelle Cosse, pour EELV, devrait donner naissance à un manifeste commun.
« Les choses bougent. La question est de savoir si on peut les concrétiser
politiquement », mesure la sénatrice PS Marie-Noëlle Lienemann, qui appelle à
« se mettre d’accord sur des piliers législatifs qui permettent de réorienter
la fin du quinquennat ».
« Quand Valls dit que
la gauche est morte,
ce
n’est
pas un constat, c’est un souhait »
Ces représentants de l’aile gauche du PS entendent également
mener le combat de l’alternative en interne, et réclament la tenue d’un congrès
dès 2015. « Le seul endroit où il n’y a pas eu de clarification, c’est dans le
parti. On n’a pas vérifié une seule fois si tout ce que Hollande nous raconte
depuis deux ans est approuvé par les militants socialistes », s’indigne
Emmanuel Maurel. « Notre but est de convaincre, d’être efficaces, pour imposer,
par le vote des militants, une réorganisation de la ligne politique du
gouvernement et du fonctionnement du PS », ajoute Marie-Noëlle Lienemann. La
date de ce congrès devrait être connue avant la fin du mois d’octobre, selon la
promesse du premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis. Mais il risque bien
de se tenir à une date qui permette d’éloigner au maximum le débat. « Hollande
et Valls ont fait une croix sur le PS. Ils veulent garder un petit appareil au
sommet, mais pas plus. C’est comme la délocalisation dans les multinationales :
on garde la marque, le logo, mais il ne faut plus qu’il y ait de salariés… Et
encore la marque, ils veulent aussi la changer. Quand Valls dit que la gauche
est morte, ce n’est pas un constat, c’est un souhait », tacle la sénatrice.
« Il y a un ras-le-bol. On rendra coup pour coup », promet Emmanuel Maurel, qui
dénonce le « bonapartisme aux petits pieds » et « cette espèce de caporalisme
un peu nunuche dont on a eu l’illustration mardi avec la tentative de purge »
de Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes, qui a exclu les frondeurs
de la commission des Affaires sociales.
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