Les adresses du secrétaire national du PCF aux militants
socialistes ont été à nouveau chaleureusement applaudies, ce week-end, dans les
assemblées des Landes et de l’Essonne.
Week-end chargé pour le secrétaire national du PCF. Dans
l’Essonne, samedi, Pierre Laurent a été reçu par Marie-Noëlle Lienemann et
Emmanuel Maurel aux travaux de Maintenant la gauche. Et dans les Landes,
dimanche, il a participé à ceux de l’autre courant de l’aile gauche du PS, Un
monde d’avance. À chaque fois, les militants socialistes lui font le même
accueil, qui ne se dément pas depuis son allocution à l’université d’été du PS
à La Rochelle, fin août. Ses interventions, qui en appellent au rassemblement
sans préalable de tous ceux qui ne se résignent pas à la politique conduite par
François Hollande et qui veulent renouer avec l’aspiration majoritaire de ceux
qui l’ont élu en 2012, sont saluées par de longs applaudissements. « Dans le
contexte politique actuel, l’eau monte très vite, et on ne peut pas rester au
milieu du gué, ce ne serait pas responsable. La politique du gouvernement
Hollande-Valls nous conduit dans une impasse dramatique et tous les voyants
sont dans le rouge, leur a-t-il déclaré ce week-end. Les forces existent à
gauche, et nous ne pouvons pas attendre une inflexion qui n’est pas à l’ordre
du jour pour ceux qui nous gouvernent. Le rassemblement de la gauche sera
possible seulement sur des choix antiaustérité. C’est l’urgence d’une construction
qui doit démarrer maintenant. Pas un rassemblement de circonstance mais au long
cours. Voilà le chantier qui est maintenant devant nous », à ouvrir sans
« ultimatums » ni « raccourcis ». Un discours qui répond à une attente
indéniable chez les militants socialistes. Pour les déçus de Hollande, éclatés
entre différents courants ou sensibilités, le dirigeant du PCF est « le trait
d’union entre les gauches », ose un membre de Maintenant la gauche. « Pierre
Laurent a plus de chances d’être applaudi par des socialistes que ce que disent
un Moscovici ou un Valls », observe le leader de l’aile gauche du PS, Emmanuel
Maurel. Le secrétaire national du PCF a avancé plusieurs propositions, comme
« la mise en œuvre de baisses ciblées de la TVA ». « Il faut en finir aussi
avec cette critique de la dépense publique, qui est le discours habituel de la
droite », a dénoncé Pierre Laurent, qui a fustigé « les 40 milliards du Cice »
comme « le plus gros gâchis de fonds publics qui n’ait jamais été organisé ».
Lui aussi estime « que le temps est venu d’une VIe République, qui doit être
sociale et donner des droits nouveaux aux salariés ». Un discours applaudi, à
chaque fois, debout, dans l’Essonne comme dans les Landes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire