Ce choix met en péril la protection sociale à la française,
la relance économique, la vitalité et la jeunesse du pays. Le gouvernement
suivra-t-il le modèle allemand jusqu'à la chute démographique ?
Réduire le congé parental, avec un tel niveau d'inégalités
salariales, revient à faire perdre leurs droits aux femmes, sans que cela ne
bénéficie au partage des tâches éducatives.
Faire passer la prime de naissance de 923 à 300 euros pour
le deuxième enfant, c’est porter un nouveau coup au pouvoir d’achat et influer
négativement sur le taux de natalité français. Cette économie, à court terme,
de 250 millions d’euros, est une entrave au redressement économique du pays.
Les communistes et leurs parlementaires, en lien avec les
associations et mouvements mutualistes, prendront toutes les initiatives pour
s’opposer à ces orientations et modifier en profondeur le PLFSS.
Prenons l’argent ailleurs que dans les poches des familles !
Des dizaines de milliards d’euros circulent hors de l’économie réelle, hors des
comptes publics, hors des salaires et du pouvoir d’achat. Il est possible de
mettre à contribution les énormes revenus financiers à hauteur des salaires,
cela dégagerait plus de 70 milliards d’euros.
Depuis 20 ans, le cumul des exonérations de cotisations
sociales patronales s’élève à 300 milliards d’euros. Le Pacte de responsabilité
prévoit 30 milliards d’exonérations sur la seule branche famille. Il faut
cesser de priver la sécurité sociale de ces contributions des entreprises.
La fraude aux cotisations des entreprises représente entre
20,1 et 24,9 milliards d’euros selon la Cour des Comptes, elle dépasse le
montant du trou de la Sécurité sociale. Pourquoi alors ne pas annoncer le
renforcement de la lutte contre la fraude patronale en donnant les moyens
humains et financiers aux organismes qui en sont chargés ?
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF
Paris le 1er octobre 2014
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