Lynda Bensella, secrétaire de la CGT en Isère,
était l'invitée de France Bleu Isère ce mardi 12 septembre, à
l'occasion de la première journée de manifestations nationales contre la
réforme du Code du travail. Elle a insisté sur les ambitions du
syndicat et sur son devoir pédagogique.
"À la CGT, on ne croit pas à la bourde."
Au micro de France Bleu Isère ce mardi matin, la secrétaire
départementale du syndicat Lynda Bensella n'a pas mâché ses mots
vis-à-vis de la sortie d'Emmanuel Macron, qui avait qualifié les
opposants à sa réforme de "fainéants, cyniques et extrêmes" il y a quelques joursDes termes qui avaient fait vivement réagir l'opposition, et qui n'ont pas été sans toucher la syndicaliste non plus. "Ce sont des propos bien arrogants, bien méprisant pour un président qui ne vit ni au chômage, ni au RSA", lance-t-elle, de retour à l'antenne après plusieurs interventions opposées à ce projet de réformes. "C'est une marque de mépris pour le travail, et pour ceux qui travaillent."
Manifestations et pédagogie
En marge de cette journée d'actions nationale, la référente départementale de la CGT appelait à se regrouper au Jardin de Ville de Grenoble. "Le sens de ce déplacement est de se demander que modèle social nous construit le gouvernement", expose-t-elle. "Ces actions associées aux grèves visent à expliquer à chacun le contenu de ces ordonnances. Et ce qui va changer dans leur quotidien." La confédération endosse ainsi un rôle didactique assumé. "Nous voulons participer à l'éducation populaire, en faisant cette grande assemblée générale au cœur de la ville."Une seconde date de mobilisations est prévue : le 21 septembre prochain. Lynda Bensella espère une forte affluence à ces manifestations, et affirme qu'elle concerne tous les travailleurs. "Emmanuel Macron vise le secteur privé. Mais nous le savons bien : chaque fois que le privé a été contre-réformé, le secteur public a été attaqué ensuite", dit-elle en citant la réforme des retraites de 2003. La CGT vise aussi les plus petites entreprises, notamment privées, bien qu'elle sache que la grève est plus difficile dans ces structures.
Des manifestations qui s'attaquent à un pilier du quinquennat Macron... qui semble avoir été légitimé dans les urnes en mai dernier. "Mais beaucoup de Français n'ont pas voté", rappelle la syndicaliste en pointant le chiffre record d'abstention aux présidentielles. "Et beaucoup ont voté contre le Front national. Ce n'est pas parce qu'on est président de la République qu'on fait ce qu'on veut, quand on le veut."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire