Mercredi 27 septembre 2017
Premier plan d’action de la Fédération nationale des Offices Publics de
l’Habitat
contre le projet de loi de finances 2018
Pour
faire suite à la première journée du congrès HLM de Strasbourg et au discours
du Ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard, nous vous proposons
un premier plan d’action national que vous êtes invités à relayer localement.
Au
vu des déclarations du ministre et des premiers éléments connus du projet de
loi de finances 2018 (PLF 2018), les Pouvoirs Publics n’ont pour le moment
absolument pas abandonné leur projet de baisse de l’APL compensée par une baisse
de loyers.
Premiers éléments du Projet de loi de finances
Le
projet de loi de finances 2018, présenté ce mercredi 27 septembre en conseil
des ministres, a en partie précisé les éléments financiers concernant le
logement social en général et la réforme des APL en particulier. Les chiffres annoncés vont au-delà des
premières estimations. Les simulations que nous avions effectuées portaient
sur 1,4 milliards d’économie, représentant une baisse de 50 euros d’APL.
L’Etat annonce 1,7
milliards d’économies sur le budget logement, dont 1,5 milliards au titre de « la mise en œuvre des Réductions
du Loyer de Solidarité (RLS) dans le parc social ».
Le dossier de presse
présente deux cas-types :
Ø
Ménage
avec APL = 40 € ; le bailleur applique une RLS = 60 € => Baisse de l’APL de
40 € et gain net de 20 € par mois pour le locataire.
Ø
Ménage
avec APL = 100 € ; Le bailleur applique une RLS = 50 € => Baisse de l’APL de
49 € et gain net de 1 € par mois pour le locataire.
Attention la
baisse peut être de 50 ou 60 euros en fonction de la zone.
Le projet de loi de
finances prévoit en outre un gel des loyers.
A
noter qu’un chiffrage USH donne 150 M€ de pertes de recettes annuelles pour les
bailleurs.
Par ailleurs, « le PLF 2018 prévoit l’instauration d’un
nouveau mécanisme de mutualisation interne au secteur Hlm » et précise que « si un tel mécanisme n’était pas mis en
place de façon conventionnelle par les acteurs Hlm, le Gouvernement prévoit de
le confier par la loi à la Cglls ». Enfin, le projet de loi prévoit de « Renforcer les moyens du NPNRU » ! Il annonce un doublement de l’enveloppe (10 Md€) et « un retour de l’Etat dans le financement de l’ANRU avec une contribution d’1 Md€ sur la durée du programme, aux côtés d’Action Logement et des bailleurs sociaux ».
Une
action de long terme à mener
Le
parcours législatif du projet de loi va désormais commencer, impliquant pour
les organismes HLM un long combat qu’il faudra tenir dans la durée.
La Fédération, pour
vous accompagner dans cette lutte qui doit aussi
être déclinée localement, va vous adresser la semaine prochaine :
Ø Un argumentaire technique et
politique sur les graves dangers que représente ce projet de loi de finances
pour le mouvement HLM. Il est en effet important que nous soyons tous sur la
même ligne, cohérents dans nos arguments, pour être efficaces et éviter les
contre-attaques qui pourraient nous diviser ;
Ø Un modèle de lettre type de sorte
que tous les présidents écrivent à leurs locataires pour leur expliquer la
mesure et ses impacts ;
Ø Un modèle d’affiche que vous
pourrez faire imprimer et apposer dans tous les halls d’immeubles ;
Ø Un modèle de vœu sous forme de
délibération du CA exprimant votre opposition à cette mesure.
De
plus, votre Fédération va mettre en place une lettre régulière d’information
sur l’évolution de la situation ainsi que l’envoi d’un courrier toutes les deux
semaines à l’ensemble des parlementaires, pour continuer à les sensibiliser.
Le
président Alain Cacheux va également très bientôt rencontrer tous les
responsables d’associations d’élus pour dialoguer avec eux, mais aussi tous les
acteurs publics qui peuvent nous soutenir dans notre action.
La
Fédération est ainsi très engagée pour que cette mesure soit abandonnée par le
gouvernement et travaille en lien avec l’USH.
D’autres
actions pourront être menées en lien avec tous les acteurs du mouvement HLM et
notamment les associations régionales.
Nous
vous engageons à prendre contact avec vos députés et élus locaux pour faire
passer nos messages et trouver des soutiens, notamment dans l’hémicycle au
moment où la loi sera votée. Il est nécessaire
de faire remonter à la Fédération les informations récoltées pendant la
rencontre. Quelle est la position du parlementaire ? Le cas échéant,
est-il ouvert à une intervention afin de vous soutenir (Prise de parole en
séance publique, intervention aux réunions de groupe, question écrite ou orale
au gouvernement, sortie presse, réseau sociaux, amendement, etc.) ?
Plus
largement, il est essentiel que vous nous fassiez remonter vos actions et les
retombées qu’elles ont (courriers, communiqués de presse, etc.).
Votre mobilisation,
déjà très forte sur le terrain, doit se poursuivre. Nous sommes à l’écoute de
toutes vos propositions d’actions.
Vos contacts à la Fédération : Laurent Goyard (l.goyard@foph.fr),
Jean-Christophe Margelidon(jc.margelidon@foph.fr), Salima Nekaa-Bouret
(s.nekaa-bouret@foph.fr)
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