La
ministre des armées vient d’annoncer sa décision d’armer avec des
missiles « Hellfire » (sic) les drones « Reaper » de reconnaissance et
d’observation que la France a acquis auprès des Etats-Unis. Il faut
savoir que ces drones sont sous contrôle américain et que leur armement
se fera aussi sous autorisation et contrôle des Etats-Unis. Ceci pose à
l’évidence un très grave problème d’indépendance nationale, à la fois
pour la France mais aussi pour les pays comme le Mali où ces engins
opèrent.
Les
revers qu’essuie l’armée française au Mali ne tiennent pas à l’absence
de drones armés mais à la non mise en œuvre des accords de paix que cela
soit en matière de démocratie ou de développement économique et
social.
En
outre, armer des drones pose d’importants problèmes éthiques comme la
« gamification de la guerre », la proportion à organiser des assassinats
ciblés sur le territoire de pays neutres, ce qui demande au minimum que
la représentation nationale soit saisie de la question. De plus
l’armement des drones, en synergie avec un usage de plus en plus
important des technologies de l’intelligence artificielle à des fins
répressives, est un nouveau pas de fait vers la robotisation de la
guerre.
Certes,
pour l’instant, au sens du droit international, l’armement des drones
est autorisé, mais n’a-t-il pas fallu attendre 2008 pour qu’un traité
sur l’interdiction des bombes à fragmentations voit le jour.
C’est
pourquoi le PCF demande au gouvernement français de renoncer à armer
ces « Reaper » américains et d’être à l’origine d’une initiative
internationale visant à interdire l’armement des drones d’observation.
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