Suppression des emplois aidés, pagaille sur les rythmes scolaires et bluff sur les classes à 12 élèves…
Depuis
une semaine, Jean-Michel Blanquer répète en boucle son élément de
langage favori : il veut « une école de la confiance ». Mais
l’omniprésent ministre de l’Éducation nationale devrait savoir que cette
fameuse « confiance » ne se décrète pas, elle se gagne. Or force est de
constater que, trois mois après sa nomination, le locataire de la Rue
de Grenelle déroute, irrite et inquiète plus qu’il ne rassure. Alors que
douze millions d’élèves reprennent aujourd’hui le chemin de l’école,
celui que certains surnomment déjà « CTRL-Z » – le raccourci clavier qui
efface ce qui a été fait – empile les réformes à rebours du quinquennat
précédent. Semaine de quatre jours, redoublement, emplois aidés,
évaluations… Le libéral Blanquer, proche de l’Institut Montaigne, avance
au pas de charge. Et ravive les tensions. Loin du pragmatisme
revendiqué, c’est surtout avec les vieilles lunes néoconservatrices que
le gouvernement renoue en cette rentrée scolaire.
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