Depuis
l’annonce du gouvernement, qui prévoit de supprimer des dizaines de
milliers de ces emplois d’insertion, la mobilisation grandit. Menacés de
se retrouver au chômage, les salariés redoutent de voir s’aggraver leur
situation déjà précaire. La mobilisation s’organise.
«Coûteux »,
« pas efficaces », « sans résultats ». En deux temps et trois mots
signés Muriel Pénicaud et Édouard Philippe début août puis début
septembre, les contrats aidés sont devenus les pestiférés des politiques
de l’emploi. Passés à la guillotine budgétaire gouvernementale, ces
« contrats d’accompagnement dans l’emploi » (CUI-CAE), réservés aux
employeurs de la fonction publique et hospitalière ou aux associations,
sont condamnés à décroître de 459 000 en 2016 à 310 000 à la fin de
l’année, pour, à terme, être divisés par deux fin 2018.
Mais derrière ce dispositif, le dernier-né d’une longue
série de statuts imaginés depuis quarante ans pour offrir aussi bien un
tremplin aux personnes éloignées du travail qu’un mécanisme de
maquillage des vraies statistiques du chômage, se joue la vie de femmes
et d’hommes licenciés du jour au lendemain. 140 000 personnes, le plus
souvent isolées, sont ou vont se retrouver sur le carreau. Un plan
social qui ne dit pas son nom, silencieux, sans indemnité ni dispositif
de retour à l’emploi, qui déchire un peu plus le lien social, comme le
démontrent nos témoignages. Les contrats aidés se mobilisent. Un recours
devant le Conseil d’État doit être examiné début octobre. Avant, ils
manifesteront jeudi, ainsi que le 26 septembre devant Bercy. Lire la suite
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