L’onde de choc de la liberté et de l’aspiration à la démocratisation et à la justice parcourt le monde arabe. De Tunisie, d’Egypte, d’Algérie, de Jordanie, du Yémen, les jeunesses, les travailleurs, les pauvres sortant des bidonvilles bravent, avec un admirable courage, des dirigeants autocrates, cupides, corrompus, accapareurs, exploiteurs, protégés par des polices armées de balles nord-américaines ou européennes.
En Tunisie et maintenant en Egypte, les peuples prennent conscience que leur unité et leur force sont supérieures à celle des régimes qui les ont dominé depuis tant d’années. Comme jadis dans les pays de l’Est, l’arsenal répressif, policier, judiciaire le plus puissant ne peut empêcher le renversement des régimes antidémocratiques, autoritaires et dictatoriaux. Nous souhaitons cependant, qu’à l’opposé des pays de l’Est, ce ne soit pas le capitalisme le plus débridé, avec de nouveaux oligarques tout aussi autoritaires qui soit choisi. Derrière le prétexte d’une prétendue stabilité de cette partie de la planète, il y a la volonté de préserver coûte que coûte un ordre capitaliste qui tire sur les foules. L’intolérable islamisme intégriste leur sert de repoussoir et de justification, alors qu’il trouve son terreau dans une pauvreté qui condamne près de la moitié des égyptiens à vivre avec moins de deux dollars par jour, sous le joug de régimes autoritaires et militarisés.
La crise mondiale et la spéculation qui renchérit anormalement les prix alimentaires, auront accéléré le déclenchement des révolutions. La stratégie de la peur développée par au moins deux régimes à Tunis et au Caire, vient de se retourner contre ses dirigeants qui ne devaient leur salut qu’à des élections truquées et à la complicité des Etats-Unis et des institutions européennes. Ces prétendues « démocraties » occidentales qui auront tout fait pour couvrir ces régimes.Lire la suite
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