par Patrick Le Hyaric
Le débat politique dans notre pays serait-il tombé si bas que la dame, devenue porte-paroles de l’extrême-droite, peut déclamer avec assurance, sans être contredite à droite : « Encore un effort Monsieur Copé ! Encore un petit débat, un petit blabla sur l’islam, la laïcité, et je pense effectivement que nous pourrons terminer à la présidentielle à 25% » (France-Info, le 18 février 2011). Le même jour, un quotidien publiait sur commande un sondage qui, par hasard, montre que dame Le Pen arriverait en troisième position à l’élection présidentielle. Qui joue ? Qui a intérêt à jouer ainsi avec le feu brunâtre dégageant une puante fumée ?
Faute d’apporter des solutions aux difficultés des travailleurs, des chômeurs, des jeunes, des mal logés, des petits paysans, des retraités, M. Sarkozy a décidé depuis des mois de cultiver le fumier de la sinistre extrême-droite. A-t-on d’ores et déjà décidé en haut lieu de jouer un coup de poker en utilisant et en rendant toujours plus visible l’épouvantail de l’extrême-droite ? Après le débat sur l’identité nationale, l’agitation de la burqua, les grossières manœuvres racistes contre les Roms, la fabrication d’une multitude de lois sécuritaires qui n’ont pas fait reculer l’insécurité, puis les attaques contre les enseignants ou les magistrats, voilà que l’on nous concocte de toutes pièces un débat sur l’islam et la laïcité. Tout ceci se déroule avec un fond de tableau, où mois après mois, au sommet de l’Etat, on se comporte comme une caste défigurant la République. L’hôte de l’Elysée s’est rendu, il y a quelques jours, à une réception d’un club dit du « premier cercle », qui est le rassemblement de tous les fortunés de ce pays qui versent de l’argent à l’UMP. Ce soir là M. Sarkozy leur a redit à quel point ils étaient ses amis, leur a promis de passer un coup de rabot sur l’impôt sur les grandes fortunes. Puis après le scandale Woerth-Bettencourt, la ministre des affaires étrangères est empêtrée dans des histoires de voyage en Tunisie, payé par des proches de M. Ben Ali, avec qui la famille faisait des affaires.
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