Documentaire diffusé sur France 2
Jeudi 10 février à 22h25
Elles se nomment Isabelle, Françoise, marie… Elles ont 40, 50, 53 ans…. Elles ont travaillé 25, 30, 34 ans sur les chaînes de l’usine Continental de Rambouillet. Et du jour au lendemain, avec des centaines de leurs collègues, elles sont remerciées –virées- jetées avec comme seul recours le tribunal des prud’hommes…
Isabelle, Françoise, Marie et les autres, des cas à part ?
Ils se nomment Joël, Amide, Mustapha, ou Henri… Ils sont opérateurs depuis des années pour la société Teleperformance qui a « hérité » des services de téléphonie que les grands groupes ont externalisés… Et pour bénéfices insuffisants, ils sont eux-aussi rejetés, licenciés, virés, leurs emplois supprimés, leurs services délocalisés de l’autre côté de la Méditerranée.
Isabelle, Françoise, Marie, Joël, Amide, Mustapha, Henri et tous les autres des cas particuliers ? Le sort qui leur est réservé inévitable ?
Depuis l’éclatement de la crise, des centaines de milliards ont été déversées pour sauver le système financier. Le corollaire était alors exposé en toute simplicité : en sauvant les banques, les pouvoirs publics sauveraient les entreprises et donc l’emploi… Aujourd’hui les banques ont bien été momentanément sauvées. La spéculation est repartie. Mais les emplois ont massivement été liquidés.
Toutes les couches de la population active sont visées, toutes les professions, tous les âges. Intérimaires, CDD, vacataires, ouvriers, cadres... Les « Vieux » que la politique à l’œuvre voudrait voir travailler plus longtemps sont rejetés au chômage. Les « Jeunes » explosent le triste record des catégories sacrifiées. Un sur quatre en effet ne trouve aucun débouché sur le marché du travail. Au total, durant la seule année 2009, plus de 500 000 travailleurs ont perdu leur travail. Les chiffres à venir, pour 2010 et 2011 laissent présager le pire. Les plans sociaux en effet se succèdent, tout autant dans l’industrie que dans les services. La crise du capitalisme que certains voulaient voir humanisé, ou encore régulé, bât son plein.
Isabelle, Françoise, Marie, Joël, Amide, Mustapha, Henri et tous les autres simplement victimes de la crise ?
La crise, la crise encore et toujours. Mais de quelle crise s’agit-il ? Derrière les chiffres se trouvent des drames humains. Et derrière cette réalité humaine se trouve un système organisé. Certains en pâtissent, d’autres en tirent profit. Les personnages que nous avons rencontrés -ouvriers, patrons, actionnaires- mettent à nue, chacun à leur manière, les mécanismes à l’œuvre. Dans l’industrie, à Continental par exemple, dans le département des Yvelines, où en quelques années les effectifs sont passés de plus de 1500 à moins de 400 ; ou dans les services que les grands groupes ont souvent externalisé, comme à Teleperformance par exemple, entreprise devenue un mastodonte mondial dans le domaine de la téléphonie, qui liquide aujourd’hui centres d’appel et plus de 800 emplois en France.
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