Le chef de l'État vient ces dernières heures de condamner une énième fois la « volatilité des prix des matières premières agricoles » et la spéculation qui « crée les émeutes de la faim ». Comment croire à cette soi-disant croisade internationale de Nicolas Sarkozy contre la Bourse et les traders alors qu'il a fait la démonstration de son incapacité à changer la donne dans son propre pays ?
Le capitalisme ne se moralise pas, il se combat. Il faut pour cela avoir la volonté politique de défendre l'intérêt des peuples contre les intérêts privés.Au G8, G20 nous opposons un G192 des peuples avec l'ambition d'éradiquer les politiques qui affament. Pour l'enjeu de civilisation qu'elle constitue, l'agriculture doit être extirpée des dumpings sociaux, économiques, environnementaux conduits par l'OMC, le FMI, la Banque mondiale. Cela nécessite une maîtrise publique du secteur bancaire et financier que la France doit promouvoir.
Le PCF propose l'objectif d'un nouvel ordre alimentaire mondial. Une réforme agraire de dimension internationale basée sur l'agriculture paysanne et la pêche artisanale doit être engagée sans tarder. La souveraineté alimentaire et la rémunération des travailleurs doivent être garanties par une nouvelle gouvernance mondiale sous l'égide de l'ONU.
La France s'honorerait de porter l'ambition de faire de l'agriculture un bien commun de l'humanité.
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