par Andrée OGER Conseillère générale communiste
Les déclarations ce week-end de jean-Claude Trichet, président de la BCE, révèle les objectifs véritables des politiques européennes : réduire la part des salaires dans le total des richesses produites, officiellement pour freiner l'inflation, en réalité pour accroître la part de bénéfices à destination des actionnaires. Ainsi, selon le patron de la Banque Centrale Européenne sur Europe 1 ce week-end, "nous ne pouvons rien contre l'augmentation immédiate des prix du pétrole ou des matières premières. Mais en revanche, nous devons éviter à tout prix ce que nous appelons les "effets de second tour", c'est-à-dire que les autres prix se mettent à bouger". M. Trichet a précisé qu'il entendait par là "tous les autres prix, y compris bien entendu les salaires". Interrogé sur l'hypothèse d'augmenter ces derniers, il a estimé que "ce serait la dernière des bêtises à faire".
Par ses déclarations, Jean-Claude Trichet révèle deux vérités concernant les politiques européennes auxquelles les gouvernements successifs en France se soumettent de plein gré :
- l'Europe et la BCE ne feront jamais rien pour réguler les marchés ;
- le but de la BCE est de limiter les hausses de salaires.
Hausse des prix au profit des spéculateurs
En affirmant que rien ne peut éviter les hausses du pétrole et des autres matières premières, le patron de la BCE fait clairement référence aux outils de régulation des marchés qui ont été abandonnés ces dernières années. Plus aucune politique de contrôle des prix n'est donc à l'ordre du jour. La régulation du marché est donc laissée au seul vœu d'une moralisation du capitalisme qui se ferait de manière spontanée. Autant allumer des cierges à l'Eglise avant que traders et outils informatiques ne découvrent les vertus de la solidarité et de l'humanisme ! Lire la suite
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