Il aura fallu seulement quelques jours pour que les CRS obtiennent gain de cause : les deux compagnies de CRS menacées ne fermeront pas. On attend toujours la même écoute de la part du gouvernement sur les retraites, les hôpitaux et les fermetures de classes.
Quelques certificats de complaisance de la part de médecins, quelques heures de grève de la faim et voilà le gouvernement qui recule sur un mouvement social.
Malheureusement, il ne s'agit pas de répondre à une attente populaire forte, que ce soit sur la santé, l'éducation ou la retraite. Non, il s'agissait de répondre à une exigence catégorielle, celle des CRS.
Malgré trois millions de manifestants en France à l'occasion de différentes journées d'action à l'automne et 70 % d'opposition dans l'opinion publique, le gouvernement a fait passer sa loi de casse des retraites, violant même le Parlement et son fonctionnement.
De la même façon, bien que les populations soient en général contre, des hôpitaux ferment, des maternités ferment, des tribunaux ferment, des classes et des écoles ferment.
L'effort demandé à la Nation se transforme en purge, en saignée. En affaiblissant la couverture territoriale des services publics et en diminuant si fortement les effectifs publics, c'est le peuple lui-même qui souffrira (ou souffre déjà) des contraintes qui en découlent. Il n'est qu'à subir les urgences du nouvel hôpital d'Evreux, à Cambolle, pour comprendre ce que deviendra le service public si cette politique volontairement suicidaire continue !...
Et c'est donc à une catégorie bien particulière de fonctionnaires que vient de céder le gouvernement : celle des CRS.
Alors que des gendarmeries ferment et que les effectifs de la police baissent, le gouvernement concentre ses efforts sur la répression et les activités les plus rentables financièrement et donne satisfaction au corps le plus répressif de notre police.
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