Une grève générale de 48 heures a débuté ce mercredi en Grèce à l’appel des syndicats. Ils sont près de 200 000 devant le Parlement à Athènes, qui doit voter jeudi de nouvelles mesures d'austérité.
Le mouvement de grève concerne les administrations, les entreprises, les services publics mais également les commerces de détail. Il a rejoint la fonction publique territoriale, en grève déjà depuis le début du mois. Et elle fait suite à la grève du transport maritime, qui a paralysé lundi et mardi certaines îles.
Place Syntagma, devant le Parlement, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées. En face d’eux, plus de 5000 policiers déployés. La tension monte. Des manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre qui ont riposté en tirant des grenades lacrymogènes. Pour la première fois, les manifestants sont arrivés jusqu'aux marches de l'édifice, forçant les policiers à reculer. L'odeur des gaz lacrymogènes était perceptible à l'intérieur du Parlement.
En parallèle, 400 dockers se sont rassemblés à l'entrée du port du Pirée tandis qu'un millier de gardiens de prison se sont réunis devant le ministère de la Justice.
Cette grève générale est conduite à l’appel des deux principaux syndicats, Adedy pour le public, Gsee pour le privé. Le parlement doit voter la mise au chômage technique de 30 000 fonctionnaires et davantage de privatisations. La coupe prévue dans les salaires des entreprises privatisée est énorme : 65%. Le droit du travail est également attaqué : les petites entreprises devraient exclues des conventions collectives, et ces dernières verraient leur portée réduite, favorisant de nouvelles baisses de salaires. "Nous n'avons aucun avenir ici... Tous les jeunes veulent partir à l'étranger, et comment les en blâmer ?" rapporte à l’AFP une jeune manifestante. Il faut dire que le chômage des jeunes a atteint les 42%...
Les dirigeants européens se retrouveront dimanche pour un sommet consacré à la crise de la dette souveraine dans la zone euro et à la question du déblocage d'une nouvelle tranche d'aide pour permettre à la Grèce.
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