La "Droite populaire" n'en finit pas de fleurter avec les thèses de Marine Le Pen. Le député UMP Philippe Meunier, cofondateur du collectif, veut réserver l'Allocation de solidarité aux personnes âgées aux "Français, européens et ressortissants étrangers ayant combattu pour la France", via un amendement, cosigné par 67 députés, au projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2012.
"L'objectif de cet amendement est de rétablir l'équité et de mettre fin à cette injustice qui permet, aujourd'hui, à un étranger hors Union européenne de bénéficier du minimum vieillesse sans jamais avoir travaillé et cotisé sur le territoire national", écrit dans un communiqué Philippe Meunier, dont l'amendement est co-signé par 67 parlementaires UMP.
Le montant de cette allocation l'ASPA, créée en 1998 en remplacement du minimum vieillesse, est de 8.907,34 euros par an (soit 742,27 euros par mois) pour une personne seule ou lorsqu'un seul membre d'un couple en bénéficie, et de 14.181,30 euros par an (soit 1.181,77 euros par mois) lorsque les deux conjoints, concubins ou partenaires pacsés en bénéficient.
Le Front national a plusieurs fois dénoncé cette attribution ces derniers mois. Dans un des tracts du FN, on peut lire que "n'importe quel étranger installé en France" peut "prétendre à une allocation équivalente à la retraite de base de la Sécurité sociale (environ 600 euros/mois) sans avoir jamais travaillé ni cotisé en France. C'est un véritable scandale". Dans l'exposé des motifs de son amendement, le député du Rhône fait valoir que sur 70.930 allocataires, 22.803 sont des ressortissants étrangers hors UE. Le coût total de l'ASPA est de 612 millions d'euros, une dépense, selon le député, qui a augmenté de plus de 20% sur les cinq dernières années.
"Il convient, écrit Meunier, que le versement de l'ASPA soit réservé aux Français, aux ressortissants des Etats de l'espace économique européen et aux anciens combattants ayant combattu pour la France qui ont au moins 65 ans, même s'ils n'ont pas cotisé à un régime obligatoire de retraite". Après la pétition contre le droit de vote et d’éligibilité des étrangers issus des pays hors Union européenne aux élections locales, les députés de la "Droite populaire" marchent vraîment dans les pas du Front national.
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