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Un nouveau record d’émissions de gaz à effet de serre a encore été battu
en 2011. Plusieurs instituts de recherche annoncent un réchauffement de
plus de 3,5 °C d’ici à la fin du siècle. Malgré cela, de nouvelles
négociations climatiques viennent de se terminer, dans l’indifférence
générale, à Bonn. Toujours pas d’accord en vue. Les États continuent de
se renvoyer la balle, le marché du carbone est en pleine déconfiture, et
les promesses des grandes négociations tombent dans l’oubli. Le chaos
climatique, lui, n’attend pas.
À croire que les sécheresses en Australie et en Afrique, les
inondations au Pakistan et en Thaïlande, les feux de forêt en Russie, la
montée des eaux qui menace les îles du Pacifique, le changement des
saisons des pluies dans les Andes ou en Asie du Sud-Est ne suffisent
pas. Les dernières négociations internationales sur le climat, qui ont
eu lieu à Bonn (Allemagne) du 14 au 25 mai, se sont achevées « dans la discorde et la déception », estime The Guardian.
Pourtant, de nouveaux records d’émissions de gaz à effet de serre ont
été battus : + 3,2 % en 2011 ! Après avoir connu une augmentation de 6 %
en 2010… Pour avoir une chance sur deux de ne pas dépasser les 2 °C
d’augmentation de la température d’ici à la fin du siècle, les émissions
ne devraient presque plus augmenter jusqu’en 2017, selon le scénario de
l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Ce qui fait dire à Fatih
Birol, économiste en chef de l’AIE, que la possibilité de ne pas
dépasser les 2 °C est sur le point de devenir inaccessible.
En se fondant sur les engagements actuels de réduction de chaque pays, trois instituts [1] prévoient que la température globale moyenne va augmenter de 3,5 °C d’ici à la fin du siècle. « Plusieurs
gouvernements ne semblent pas appliquer les politiques censées leur
permettre d’atteindre leurs objectifs de réduction de GES,
estiment-ils. D’où une difficulté à contenir l’augmentation de la
température terrestre entre 1,5 et 2 °C. Les émissions du Canada
devraient augmenter de 7 % d’ici à 2020 par rapport à 2005. Ce dernier
s’était pourtant engagé à les réduire de 17 % sur la même période. Le
protocole de Kyoto – dont la Canada s’est depuis retiré – prévoyait
qu’il les réduise de 6 % entre 2008 et 2012 par rapport à 1990.
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