Plusieurs dizaines de salariés du site de Florange, en
Moselle ont manifesté vendredi devant le siège français du géant de
l'acier à Saint-Denis en Seine-Saint-Denis, où se tenait un comité
central d'entreprise sur l'avenir du site lorrain. Sans surprise, le
groupe prolonge l’arrêt des deux hauts-fourneaux de Florange.
"Nous refusons la politique de casse industrielle. Nous voulons vivre
et travailler dignement", a lancé Yves Fabri, délégué CGT à Florange,
à quelques mètres du bâtiment où se tient le CCE. "Si M. Mittal ne
veut plus faire d'acier, qu'il s'en aille!", a-t-il martelé. Les
salariés se sont rassemblés devant les grilles du siège
d'ArcelorMittal, agitant des drapeaux aux couleurs de la CGT et de la
CFDT et arborant des t-shirts demandant la "répartition du travail entre tous les sites sans perte de salaire".
Certains, habillés en mineurs et le visage masqué, faisaient exploser
de puissants pétards, audibles à plus d'un kilomètre, en appelant à "ne
rien lâcher".
La direction du groupe devrait annoncer aux représentants du
personnel lors de ce comité d'entreprise la prolongation pour les six
prochains mois de l'arrêt des deux hauts fourneaux de Florange
et dont l'avenir est suspendu à une reprise économique en Europe. Le
premier haut fourneau a été arrêté il y a environ un an et le deuxième à
l'automne. Les syndicats craignent que ces arrêts temporaires ne deviennent définitifs.
Une décision "inacceptable", selon Jacques Minet, de la CFDT. "Au
départ, on nous a parlé d'un arrêt d'un trimestre, puis d'un semestre,
puis à nouveau de six mois... On a l'impression qu'on se moque de nous", a-t-il dénoncé, ajoutant craindre "une fermeture définitive du site".
"On est devant un mur. La direction n'a pas la volonté de relancer le
site", a abondé le leader de la CGT Yves Fabri. "Ce qu'on veut, c'est
une autre politique. On a besoin de la production d'acier en France. Il faut que chacun prenne ses responsabilités, notamment l'État", a-t-il fait valoir.
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