La Nouvelle démocratie est bien placée pour former un
prochain gouvernement rassemblant les partis pro-austérité. Après avoir
fait pression sur les électeurs grecs, l'Eurogroupe salue ce résultat et
promet à Antonis Samaras de lui donner quelques marges de manoeuvres.
Alexis Tsipras a annoncé dès ce dimanche soir que Syriza, désormais la
deuxième force politique en Grèce, resterait en dehors d'une telle
coalition et déterminée à combattre la rigueur.
Minuit. Dix jours pour trouver une majorité. Le chef
de la droite grecque, Antonis Samaras, sorti en tête des législatives
selon les projections officielles, tente dès ce lundi de former le
gouvernement "d'union nationale" qu'il a appelé de ses voeux, inaugurant
un marchandage politique qui peut durer une dizaine de jours. Aux
termes de l'article 37 de la Constitution, M. Samaras, 61 ans, doit
recevoir du président de la République, Carolos Papoulias, un "mandat
exploratoire" pour former un "gouvernement qui jouisse de la confiance
du parlement".
Affirmant que le "pays n'a pas une minute à perdre", Antonis Samaras a tenté de court-circuiter cette procédure en
appelant tous les partis pro-euro à rallier son projet. Mais la fin de
non-recevoir immédiatement opposée par ses partenaires présumés devrait
le contraindre à respecter les formes. Crédité de 128 sièges sur 300 au
parlement, avec 29,5% des voix, M. Samaras aura trois jours pour tenter
de former un cabinet.
S'il échouait, le poker politique se poursuivrait mené cette fois par Alexis Tspiras,
chef du parti de gauche radicale Syriza. Dressé contre la rigueur
imposée au pays par l'UE et le FMI, ce dernier a exclu jusque là toute
alliance, optant pour l'opposition, avec un score présumé de 27,1% des
voix, soit 72 sièges. Le mandat devrait donc revenir à Evangélos
Vénizelos, le chef du Pasok socialiste, crédité de la troisième place
avec 12,3% des voix et 33 sièges.
Courtisé par M. Samaras, auquel il apporterait les sièges nécessaires
pour une majorité absolue au parlement, Evangélos Vénizélos a réitéré
dimanche qu'il ne participerait à un gouvernement que si le Syriza y
prend aussi part. Sans solution, la Grèce serait appelée à une troisième
élection.
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