Election à Saint-Denis 2. La banlieue se rebiffe

Salle comble debout. Certains sont venus d’autres circonscriptions, d’Aubervilliers ou des Hauts de Seine. La détermination est aussi palpable que l’émotion. Ce deuxième tour à Saint-Denis défie pourtant tous les clivages partisans et renoue les réseaux de toutes les mobilisations de ces dernières années.
Quand le PCF départemental, au nom du Front de Gauche et pour sauver deux circonscriptions, a signé un accord de désistement avec le PS et soutient officiellement Mathieu Hanotin, la candidature de Patrick Braouezec rassemble une banlieue solidaire.
Les militants locaux du NPA sont présents aux côtés de Jacqueline Frayssse, des élus Verts de Saint-Denis, Michel Ribay et Virginie le Torrec, du Front de Gauche local, de militants chrétiens, d’anciens sans papier...
Les soutiens annoncés sont à l’image de cette diversité : Michel Bourgain, maire EELV de l’Ile Saint-Denis, Daniel Breuiller, maire d’Arcueil, Nordine Iznasni, élu à Nanterre et fondateur du MIB, Dieunor Excellent, candidat dissident PS du premier tour, Mohammed Mekmache, d’Acelefeu, Robert Clément, ancien président PC du Conseil Général, Françoise Diehlman, Conseillère régionale EELV. Il ne manque ni Marie-George Buffet, ni George Sali, leader de l’opposition socialiste au sein du conseil municipale de Saint-Denis !
Le clivage qui se révèle là est bien plus profond et plus vrai que des clivages d’étiquette partisane. Face à la logique technocratique d’une candidature venue profiter de la vague rose pour faire main basse sur la ville, c’est la ville dans son cœur actif et solidaire qui se rebiffe.
Ceux qui étaient hier dans la salle des mariages de l’Hotel de Ville de Saint-Denis n’étaient pas là pour suivre un champion mais pour venir  remercier le candidat de leur permettre d’exister ensemble dans cette bataille.
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