Selon Les Échos de ce matin, il s'agirait d'une augmentation du salaire minimum de 2 % soit + 0,6 % si l'on tient compte de l'inflation constatée depuis la dernière augmentation. Si tel est le cas, le coup de pouce promis se transforme en dérisoire pichenette!
Nous ne pouvons décemment pas en rester là. Le PCF demande au gouvernement de corriger le tir en revoyant à la hausse une augmentation du SMIC. Au lendemain d'une victoire historique de la gauche, le changement doit se traduire par du sonnant et du trébuchant. L'urgence le commande.
Communiqué du Parti communiste Français
La "hausse raisonnable" du Smic s'annonce très limitée
L'entourage de Jean-Marc Ayrault a indiqué ce matin qu'une réunion technique consacrée à ce sujet, qui était prévue en fin de matinée à Matignon, avait été annulée pour cause de Conseil des ministres. "Mais cela n'empêche pas les discussions de se poursuivre", a-t-on ajouté. Promesse très attendue de François Hollande, le coup de pouce au Smic sera dévoilé mardi aux partenaires sociaux, réunis en Commission nationale de la négociation collective. Un décret sera pris le lendemain pour que la hausse s'applique dès juillet aux salariés concernés, environ un sur dix.
Pressions du patronat
En coulisses, les pressions se font plus insistantes du côté du patronat pour limiter à tout prix une hausse du Smic. Jeudi, la CGPME a réclamé "une suspension du coup de pouce envisagé", estimant qu'il mettrait "en danger" des milliers de petites entreprises. Même faible, un coup de pouce fera peser un "risque sérieux sur l'emploi", affirme aussi la présidente du Medef, Laurence Parisot.
L'hypothèse énoncée par Les Echos d'une hausse de 2% irait dans le sens des représentants des patrons. Car ce mini-coup de pouce serait un trompe l'oeil. La hausse constituerait en grande partie un à-valoir sur la future revalorisation légale qui doit intervenir le 1er janvier, à savoir l'inflation constatée depuis la dernière augmentation, soit 1,4%. Le "vrai coup de pouce" serait donc de 0,6%, écrit Les Echos.
Déception en vue pour les salariés
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